Orano relance l’exploitation du gisement d’Imouraren, situé au nord du Niger. Le directeur d’Imouraren SA, Matthieu Davrinche, a annoncé que la décision finale quant à l’exploitation du site sera prise en 2028, après des essais prévus pour débuter en 2024.
L’exploitation du gisement d’Imouraren par méthode d’extraction inédite
Initialement prévu comme une mine à ciel ouvert, le projet exploitation du gisement d’Imouraren par Orano a été revu en raison des considérations économiques et environnementales. En effet, le prix de l’uranium étant incertain pour les années à venir, Orano a décidé de changer de méthode d’extraction pour une méthode ISR (In situ recovery). Cette technique consiste en l’injection d’une solution directement dans la partie minéralisée, permettant la dissolution de l’uranium dans l’eau et son pompage. Cette méthode en boucle fermée est particulièrement adaptée aux gisements de faible teneur comme Imouraren, et permet de réduire de manière significative les émissions de CO2.
Orano prévoit des essais préliminaires avant l’exploitation du gisement d’Imouraren
Pour valider cette méthode d’extraction et évaluer le comportement du gisement, Orano prévoit la réalisation de deux essais pilotes à petite échelle à partir de 2024. Les résultats de ces essais permettront de décider ou non de lancer l’exploitation industrielle en 2028.
Le Niger, un partenaire à long terme d’Orano
Implanté depuis plus de 50 ans au Niger, Orano entretient un véritable partenariat à long terme avec le pays, et affirme avoir des engagements sociétaux importants. Ce projet d’exploitation représente un engagement financier conséquent de 85 millions d’euros pour les essais pilotes, qui ont pour priorité la préservation de la nappe d’eau potable du Teloua, importante pour la région.
Le Niger, malgré la concurrence de pays comme le Kazakhstan, reste une priorité pour Orano. Avec ce projet, le groupe souhaite relancer l’exploitation du gisement d’Imouraren, dont les réserves ont été estimées à environ 200 000 tonnes d’uranium. La décision finale sera prise en 2028, en fonction des résultats des essais prévus à partir de 2024.