Nexans a légèrement tassé son chiffre d’affaires au premier trimestre en raison notamment de la baisse début 2022 des cours de matières premières comme l’aluminium et le cuivre qui servent à fabriquer les câbles électriques vendus par le groupe.
Le deuxième câblier mondial a réalisé au premier trimestre un chiffre d’affaires de 2,03 milliards d’euros, en baisse de 1,4% par rapport aux trois premiers mois de 2022. « Les cours du cuivre et de l’aluminium au premier trimestre 2023 étaient inférieurs à ceux des trois premiers mois de 2022 », a rappelé le groupe.
Mais hors effet cours, en tenant compte de prix « standard », à 5.000 euros la tonne de cuivre et à 1.200 euros la tonne d’aluminium pour permettre les comparaisons, le chiffre d’affaires « standard » affiche une hausse de 3,1% à 1,67 milliard d’euros contre 1,62 milliard l’an passé. « Dans les faits, les variations des cours des métaux sur les marchés n’ont pas d’influence sur les performances du groupe puisque nous répercutons à nos clients la valeur réelle des prix », rappelle le groupe qui préfère communiquer sur le chiffre d’affaires standard que sur celui qui reflète les variations de cours des métaux.
Au premier trimestre, Nexans a accéléré son développement pour devenir un « pure player » de l’électrification, un recentrage stratégique sur le câble électrique annoncé depuis 2021, qui lui fait peu à peu abandonner les activités de câbles liés à la téléphonie et aux datas. Le groupe a notamment annoncé son intention d’acquérir Reka Cables, une société finlandaise.
Par ailleurs, il est entré « récemment » en négociations exclusives avec un fonds de capital-investissement basé en Belgique, Syntagma Capital, en vue de la cession de son activité Telecom Systems (environ 180 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022), précise un communiqué. « Ce projet de transaction, une fois conclu, marquera la sortie de Nexans des activités Infrastructures télécom et Câbles et systèmes LAN » souligne le groupe.
L’activité télécommunications spéciales sera désormais rattachée à la division production d’énergie et transmission, car de plus en plus de projets haute tension sous-marine nécessitent des fibres de télécoms intégrées dans les câbles de transmission d’énergie, ajoute le groupe qui ne présentera plus de reporting comptable sur le secteur télécommunications et données.