Le groupe français de câbles industriels Nexans a vu son bénéfice net et son chiffre d’affaires reculer au premier semestre, mais a relevé sa prévision financière pour 2023, en continuant de miser sur l’électrification du monde avec notamment la commande d’un nouveau navire câblier.
Nexans maintient son cap malgré les obstacles : Résultats financiers du premier semestre
Pour 2023, il a revu en hausse ses objectifs financiers, visant un excédent brut d’exploitation (Ebitda) compris entre 610 et 650 millions d’euros (précédemment entre 570 à 630 millions d’euros), indique Nexans dans un communiqué. Mais au premier semestre, le groupe a vu son bénéfice net reculer à 134 millions d’euros, en chute de 32,6% par rapport au bénéfice record sur la même période l’an passé (199 M EUR).
Son chiffre d’affaires « métaux courants » baisse, lui, de 7,6% à 4 milliards d’euros. A prix des métaux constants, le chiffre d’affaires « standard », calculé pour neutraliser l’effet des variations des cours des métaux non ferreux, a baissé de 2,3%, à 3,3 milliards d’euros. Concernant l’Ebitda, Nexans, qui avait annoncé début 2021 un recentrage stratégique sur ses activités d’électrification, affiche un « niveau record » au premier semestre, à 354 millions d’euros contre 308 pour la même période l’an passé, soit une progression de 11,6% à base comparable sur un an.
Le groupe tire les bénéfices de sa réorganisation et d’un « solide carnet de commandes », a-t-il dit. La baisse du chiffre d’affaires semestriel provient notamment de l’arrêt progressif de l’activité de câbles ombilicaux, utilisés surtout dans le secteur pétrolier et gazier, explique le groupe. Elle est due aussi à un « retard dans la montée en puissance de l’usine de Charleston », unique usine de fabrication de haute tension sous-marine aux Etats-Unis, où sont produits les câbles reliant des champs éoliens au continent.
Nexans en route vers une réduction significative de ses émissions de gaz à effet de serre
Les principaux contributeurs au chiffre d’affaires semestriel de l’activité « production d’énergie et transmission » sont les projets d’interconnexion Crète-Attique et Tyrrhenian Link (Sicile-Sardaigne-Péninsule italienne) ainsi que les projets éoliens offshore Revolution entre le Connecticut et Rhode Island aux Etats-Unis, à Moray West en Ecosse et South Fork au large de New York. Nexans avait annoncé mardi soir la commande d’un troisième navire câblier pour faire face à un carnet de commandes record d’installation de câbles électriques sous-marins. Le navire, qui doit être livré en 2026, pourra « poser jusqu’à quatre câbles simultanément ».
Le groupe a remporté récemment un contrat de 1,7 milliard d’euros pour le raccordement de futurs parcs éoliens offshore en mer du Nord au réseau électrique allemand. Nexans s’est engagé en avril à baisser de 46% ses émissions de gaz à effet de serre des scopes 1 et 2, et de 30% celles du scope 3 (liée aux clients et fournisseurs) par rapport à 2019. Ses objectifs sont en attente de validation auprès de l’initiative Science-Based Targets (SBTI).