Le câblier français Nexans a dévoilé des objectifs financiers ambitieux pour 2028, en capitalisant sur la transition énergétique mondiale. Lors de sa journée investisseurs, le groupe a annoncé une hausse prévue de son bénéfice ajusté avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (EBITDA ajusté), atteignant 1,15 milliard d’euros en 2028, avec une marge d’incertitude de 75 millions d’euros. Cette performance représenterait une augmentation de 350 millions d’euros par rapport à 2024.
Dans le cadre de cette stratégie, Nexans prévoit un plan d’investissement de 1,2 milliard d’euros sur la période 2025-2028. Ces investissements se concentreront principalement sur la rénovation et l’expansion des réseaux électriques vieillissants, dans le secteur « PWR-Grid », ainsi que sur le raccordement d’infrastructures essentielles telles que les centrales éoliennes, solaires et les data centers, via le segment « PWR-Connect ».
Des rendements et des acquisitions stratégiques
Le groupe anticipe une rentabilité des capitaux employés supérieure à 20 % grâce à une gestion rigoureuse de son fonds de roulement et à des investissements maîtrisés. Par ailleurs, il prévoit de générer environ 1,4 milliard d’euros de trésorerie cumulative avant opérations de fusion-acquisition entre 2025 et 2028.
Nexans entend maintenir une politique de dividende progressive, avec un taux de distribution minimum de 30 %, et prévoit également des rachats d’actions pour limiter la dilution. À ce sujet, Christopher Guerin, directeur général, a mentionné l’imminence d’annonces significatives sur le plan des acquisitions stratégiques liées à l’électrification.
Engagements environnementaux et recyclage
Face aux enjeux climatiques, Nexans s’engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 42 % sur les scopes 1 et 2 et de 29 % sur le scope 3 d’ici 2028, par rapport aux niveaux de 2019. Le groupe compte aussi accélérer le recyclage du cuivre, un métal crucial pour le transport de l’électricité, avec l’objectif d’augmenter la part de cuivre recyclé dans ses produits, de 5 % en 2023 à 25 % en 2028.
Ces annonces s’inscrivent dans un contexte de mobilisation internationale pour le climat, en parallèle de la COP29 qui se tient actuellement à Bakou, en Azerbaïdjan.