Newcleo, entreprise britannique spécialisée dans le développement de réacteurs nucléaires innovants, a signé un accord de coopération avec VUJE, société slovaque d’ingénierie nucléaire. Cet accord a pour objectif de développer des technologies de réacteurs modulaires avancés (AMR) et de solutions de cycle du combustible en République slovaque. La coopération se concentrera sur le réacteur rapide refroidi au plomb (LFR) de Newcleo et le combustible à oxyde mixte (MOX), avec des perspectives d’utilisation des stocks de combustible nucléaire usé de la Slovaquie.
Le potentiel nucléaire de la Slovaquie mis à profit
Le partenariat met en avant l’expertise technique de VUJE, pilier du secteur nucléaire slovaque, et l’innovation apportée par Newcleo dans le domaine des réacteurs avancés. L’objectif est de non seulement déployer la technologie LFR en Slovaquie, mais aussi de renforcer la coopération en recherche et développement. Ce projet inclut également le développement des compétences locales dans les technologies nucléaires avancées, ce qui pourrait avoir un impact significatif sur la gestion des déchets nucléaires et la production d’énergie durable en Europe.
Optimisation des réacteurs et perspectives de déploiement
Newcleo a passé les deux dernières décennies à perfectionner son concept de réacteur LFR AS-30. Ce réacteur ultra-compact de 200 MWe présente des avantages en termes de densité énergétique et de coûts grâce à sa conception modulaire et son fonctionnement à pression atmosphérique. L’accord avec VUJE marque une étape importante pour l’introduction de cette technologie en Europe de l’Est, et la Slovaquie pourrait devenir un site clé pour ces innovations.
Feuille de route et développements futurs
La première réalisation concrète de Newcleo dans ce domaine sera la construction d’un prototype de réacteur LFR de 30 MWe en France d’ici 2030, suivi par une unité commerciale de 200 MWe au Royaume-Uni d’ici 2033. En parallèle, Newcleo investira dans une usine de production de MOX pour alimenter ses réacteurs, avec des études de faisabilité déjà en cours par l’entreprise française Orano. L’accord avec VUJE pourrait servir de modèle pour d’autres pays européens cherchant à moderniser leurs infrastructures nucléaires et à réduire leur empreinte carbone.