Le sommet IAE-COP26 a vu l’adoption de principes régissant la réalisation de la neutralité carbone. Ces sept principes s’inscrivent en grande partie dans les suites de la pandémie de Covid-19 et dans le développement de nouvelles technologies.
La neutralité carbone a besoin des plans de relance
Un des principes clés est de considérer la reprise économique comme un moment charnière permettant des investissements massifs en faveur d’une transition énergétique. Cette transition apparait comme nécessaire sur le plan énergétique, mais aussi économique, en termes de création d’emploi.
Ces investissements doivent suivre des feuilles de route avec comme horizon la date de 2030. Cette ambition renouvelée est donc différente de la date de 2050 souvent annoncée. Les plans de relance sont donc des opportunités pour accélérer ces procédés.
L’IEA prête à aider
Dans ces principes, l’IEA répète plusieurs fois être prête à soutenir les efforts des gouvernements. Ce soutien s’inscrit notamment dans la mise en place de mécanismes de partages de technologies durables. Un autre principe est celui de soutenir l’analyse technique et globalement l’innovation par l’IEA.
Cette innovation peut être facilitée par l’IEA, car elle inclut souvent des coopérations transnationales et des chaines de valeurs complexes. Cette coopération peut être entre états, mais aussi entre secteurs publics et privés. Enfin, la coopération avec d’autres organisations internationales est également sur la table.
L’importance de l’innovation technique
Le facteur majeur de réalisation des objectifs de neutralité carbone est l’innovation technique. Cette innovation passe donc par des investissements majeurs. Les investissements d’ici 2030 doivent dépasser 1600 milliards de dollars par an pour atteindre l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050.
Cet investissement peut encore être facilité par l’IEA, qui propose son assistance pour les secteurs publics, mais aussi pour les secteurs financiers. Afin d’attirer les investissements, des plans de durabilité et de résilience sont nécessaires, surtout après le choc qu’a été la pandémie.
Développer les talents pour la R&D
Un autre groupe de principes est celui qui concerne les individus. D’un côté, le développement des talents est central aux procédés de recherche & développement. Ce développement passe par des investissements centrés autour des employés, mais aussi par des investissements en terme d’éducation. D’un autre côté, tout ce développement doit suivre les principes de la durabilité et donc prendre en compte l’aspect social.
La transition énergétique peut avoir des conséquences sur les communautés. Une disruption trop rapide pourrait avoir des conséquences néfastes sur des réseaux économiques. Cependant, pour qu’elle soit efficace sur le plan social, cette transition doit concerner et inclure le plus grand nombre de personnes. Là encore, le partage des bonnes pratiques de gouvernance de la transition énergétique est important et l’IEA se propose de le réguler.
L’IEA s’affirme comme acteur de médiation
Ces sept principes semblent laisser transparaitre la volonté de l’IEA de s’affirmer comme un acteur central. Mais aussi et surtout comme médiateur de cette neutralité carbone.
Ces principes incluent une grande participation de l’IEA comme acteur de coordination des différentes politiques nationales. Le principe sous-entendu est donc que ce problème global ne serait résolu que de manière globale. Le risque est donc qu’il y ait un nationalisme technologique autour des technologies énergétiques. Une course aux technologies serait donc néfaste d’après l’IEA, et les avancées qu’elle permettrait seraient insuffisantes comparé aux bénéfices d’une coopération.