Cette marche vers la neutralité carbone permettra de créer 250.000 emplois dans le pays et déclenchera trois fois plus d’investissements privé d’ici 2030. Le premier ministre espère notamment intéresser les communautés des « centres industriels » de Grande-Bretagne.
Un objectif de neutralité carbone basé sur le développement de l’éolien offshore
« Notre révolution industrielle verte sera alimentée par les éoliennes d’Écosse et du Nord-Est, propulsée par les véhicules électriques fabriqués dans les Midlands et perfectionnés par les dernières technologies développées au Pays de Galles, de sorte que nous puissions envisager un avenir plus prospère et plus vert » déclare Boris Johnson, Premier ministre du Royaume-Uni.
Londres vise alors une capacité éolienne offshore de 40 GW d’ici 2030, contre environ 10 GW aujourd’hui.
Pour cela Boris Johnson souhaite investir 160 millions de livres pour développer 60 000 emplois. Melanie Onn, directrice générale adjointe de Renewable UK, a décrit cette annonce comme une étape vitale. En effet, le pays abrite déjà sept des dix plus grands sites du monde, et son projet Dogger Bank en mer du Nord devrait devenir le plus grand du genre.
Décarbonner en particulier les transports
Le gouvernement souhaite réduire les émissions dû aux transports maritimes et aériens en investissant dans la recherche. De plus, le gouvernement financera des transports publics à zéro émission et recommandera à ses citoyens la marche et le vélo. Le but est aussi de rendre les bâtiments plus écologiques en installant 600 000 pompes à chaleur chaque année d’ici 2028 et en créant 50 000 emplois d’ici 2030. Ces projets se développent en parallèle de la protection de la nature. Le gouvernement britannique souhaite planter 30 000 hectares d’arbres chaque année.
La création d’un « quartier hydrogène »
En matière d’énergie Londres, souhaite aussi développer ses capacités en matières d’hydrogène. Ce nouveau plan vise à développer une capacité de production d’hydrogène « à faible teneur en carbone » de 5 GW d’ici 2030 grâce à un investissement de 240 millions de livres sterling. Le but est d’introduire ce combustible dans les ménages et de développer l’hydrogène vert. D’ici 2023, le gouvernement aimerait créer un « quartier hydrogène » puis un « village hydrogène » d’ici 2025 et une « ville hydrogène » d’ici la fin de la décennie grâce à un investissement de 500 milles livres.
Melanie Onn a déclaré :
« Le nouvel objectif du Premier ministre en matière d’hydrogène pour 2030 est un signal vital pour les investisseurs et le marché. Nous travaillerons avec le gouvernement pour garantir que nos technologies de pointe en matière d’hydrogène renouvelable jouent un rôle à part entière dans la réalisation de cet objectif ».
Les véhicules électriques favorisés
Pour accélérer son objectif de neutralité carbone l’État a interdit la vente de nouveaux véhicules à essence et diesel d’ici 2030 et de véhicules hybrides d’ici 2035. Un jalon critique pour Andy Eastlake, directeur général du Low Carbon Vehicle Partnership.
Ce dernier a précisé :
« La technologie des batteries lithium-ion est arrivée à maturité, et les capacités des voitures électriques augmentent rapidement alors que les coûts diminuent. La simple économie commence déjà à conduire cette transition, indépendamment de tous les autres avantages »
Londres souhaite d’ailleurs financer à hauteur de 2,3 milliards de livres sterling des infrastructures de recharges pour véhicules électriques et la production de batteries électriques. Le gouvernement souhaite aussi offrir des subventions pour inciter les consommateurs à passer à des véhicules à faibles émissions.
Agir sur l’entreprise énergétique
Mettre l’accent sur le secteur nucléaire, faible en émission de CO2, est important dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Boris Johnson souhaite donc investir 525 millions de livres sterling pour développer des centrales nucléaires à grande et petite échelle, et pour développer de nouveaux réacteurs modulaires avancés.
Tom Greatrex, directeur général de l’Association de l’industrie nucléaire du Royaume-Uni a précisé :
« L’engagement du gouvernement britannique en faveur du nucléaire de grande, de petite et de haute technologie dans le cadre du futur bouquet énergétique est un indicateur important de la manière dont nous atteindrons le zéro émission »
L’État souhaite associer à l’énergie nucléaire la technologie de capture et de stockage du carbone, notamment dans les secteurs industriels difficiles à réduire comme la fabrication de ciment et d’acier. Le pays vise à éliminer 10 mégatonnes (MT) de dioxyde de carbone d’ici 2030. Pour cela le gouvernement débloquera un financement de 800 millions de livres sterling.
Un projet salué par les entreprises britanniques
L’association professionnelle Energy UK et la Confédération de l’industrie britannique ont déclaré soutenir ce plan qui permettra de respecter les objectifs de décarbonisation. Le parti travailliste a cependant mis en lumière la faible de ce plan par rapport à ceux des autres pays européens. Cette décision reste un pas important pour Londres vers ses objectifs de décarbonisation.