La neutralité carbone à l’horizon 2050, le Japon revoit pour cela ses objectifs de réduction d’émissions à horizon 2030 fixés en 2013. Le pays réduira ainsi ses émissions de 46 % d’ici 2030, au lieu des 26% prévus à l’origine, après avoir envisagé une réduction de 40%.
La neutralité carbone en ligne de mire
La neutralité carbone au Japon devra être atteint en 2050. Pour cela, le Japon envisageait de relever ses objectifs d’émissions de carbone début avril. C’est chose faite : le Premier Ministre Japonais Yoshihide Suga a en effet indiqué que le Japon veut réduire ses émissions de 46 % d’ici 2030.
Il a ajouté que le pays essaierait d’atteindre 50 % d’émissions en moins, si la décarbonation va plus vite que prévue. Le plan originel du Japon de 2013 prévoyait de réduire ses émissions de 26 %.
À la base, ce nouvel objectif du Japon ne devait être dévoilé qu’à la fin de l’année lors de la COP26 de Glasgow. Cependant, le gouvernement a jugé que montrer son dévouement à la cause climatique à l’allié Américain était plus important. En effet, le Président des États-Unis tenait le 22 et le 23 avril 2021 un sommet en ligne sur le climat.
Atteindre cet objectif ne « sera pas facile »
Yoshihide Suga avait déjà annoncé que le pays atteindrait la neutralité carbone d’ici à 2050 en octobre dernier. Il précise que des mesures seront annoncées prochainement. Elles lieront l’économie, l’environnement et la croissance du Japon. Cependant, il a ajouté qu’atteindre cet objectif ne « sera pas facile ».
Encore 56% de fossile dans le mix énergétique
Le Japon reste un des plus gros émetteurs de charbon du monde puisque 56 % de sa production énergétique provient des énergies fossiles. De plus, 40 % de cette production fossile vient directement des entreprises énergétiques. Malgré tout, le pays compte respecter les engagements pris lors de l’Accord pour le climat de Paris de 2015.
Les experts estiment que l’atteinte des objectifs Japonais pour 2030 et 2050 nécessite des « changements drastiques ». Ils préconisent en ce sens l’usage des énergies renouvelables. Mais aussi le redémarrage des centrales nucléaires, majoritairement à l’arrêt depuis la catastrophe de la centrale nucléaire Fukushima en 2011.