Neutralité Carbone du Canada: Industrie Lourde et SMR

Les petits réacteurs modulaires (SMR) pourraient jouer un rôle clé dans la neutralité carbone de l'industrie lourde canadienne, selon une étude de l'Association nucléaire canadienne. Les SMR offrent des avantages écologiques et économiques, réduisant les émissions de gaz à effet de serre de 18% d'ici 2050 et diminuant les coûts pour atteindre la neutralité carbone de 5%.

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La neutralité carbone de l’industrie lourde canadienne pourrait passer par le déploiement de petits réacteurs modulaires (SMR).  L’Association nucléaire canadienne dévoile en ce sens une étude. Menée par EnviroEconomics et Navius Research, l’étude démontre tout l’intérêt écologique et énergétique d’utiliser les SMR. Et ce, tout en réduisant les coûts de la lutte contre le réchauffement climatique.

La neutralité carbone grâce aux SMR : des avantages écologiques et économiques ?

Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 18% d’ici 2050

L’étude vise à apprécier la capacité des petits réacteurs nucléaires (SMR) à décarboner la chaleur et l’électricité dans le secteur des industries lourdes. Les données établies montrent que les SMR pourraient réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur industriel canadien de 18% d’ici 2050. Cela correspond à une réduction des GES de 216 millions de tonnes (MtCO2), ou au retrait de plus de trois millions de voitures des routes.

Réduction de 5% des coûts pour atteindre la neutralité carbone

Les recherches montrent en outre que les SMR pourraient offrir des réductions d’émissions à faible coût dans l’industrie lourde du Canada. Ils permettraient de réduire ainsi de 5% le coût pour atteindre la neutralité carbone. Cela représenteraient 5 milliards CAD$ de PIB par an d’ici 2050.

mini réacteur
Coupe d’un petit réacteur modulaire (SMR)

Redéploiement des technologies propres sur d’autres pôles de consommation

L’étude révèle enfin les effets positifs de l’utilisation des SMR par les industriels sur la gestion de la consommation énergétique nationale. Celle-ci permettrait le redéploiement des technologies de l’hydrogène, du captage et du stockage du carbone (CCUS) et du gaz naturel vers d’autres pôle de consommation énergétique.

En somme, les SMR utilisés dans l’industrie réduiraient donc encore davantage les émissions de GES et les dépenses nationales pour la neutralité carbone.

Le nucléaire de mieux en mieux adapté à l’industrie lourde

Le nucléaire représente déjà 15% de la production d’électricité au Canada

Dans le monde, le nucléaire est l’un des plus gros producteurs d’électricité relativement décarbonée. Au Canada, il représente déjà 15% de la production électrique.

Ce qui est essentiel, c’est son potentiel de décarbonation de la chaleur et de l’électricité dans les secteurs industriels. Alors que les grandes centrales étaient jusqu’alors réservées à la production d’électricité de masse, les SMR permettent aux industriels d’envisager une alimentation nucléaire.

Des installations légères et modulaires parfaitement adaptées aux industries

Ces réacteurs innovants sont souvent conçus pour être évolutifs et construits de manière économique en usine, plutôt que sur site. Ils sont ainsi facilement transportables vers des sites éloignés ou difficiles. Par ailleurs, leur empreinte terrestre beaucoup plus petite que celle des réacteurs actuels les rend particulièrement bien adaptés au secteur industriel.

Une utilisation généralisée des SMR en 2035 ?

Les déploiements devant commencer dès 2026, l’utilisation des SMR devrait être généralisée d’ici 2035. Les SMR répondront à la demande croissante de réduction des émissions dans le secteur des industries lourdes. Le Canada doit encore consentir un investissement important dans leur développement. Lequel pourrait néanmoins être la clé d’une transition énergétique rentable.

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Rejets de l’exploitation des sables bitumineux d’Athabasca, Fort Mac Murray, province de l’Alberta, Canada © Yann Arthus-Bertrand Photo

Le poids écologique considérable de l’industrie lourde

30% des émissions du Canada proviennent aujourd’hui des industries lourdes

Plus de 30% des émissions du Canada proviennent aujourd’hui des sables bitumineux, de la fabrication de produits chimiques et de l’exploitation minière. La décarbonation de la chaleur et de l’électricité utilisées dans l’industrie est donc essentiel pour que le pays atteigne la neutralité carbone en 2050.

91% des Canadiens considèrent le changement climatique comme un grave problème

Par ailleurs, le changement climatique est considéré comme un problème grave par 91% des Canadiens. 86% d’entre eux estiment que le gouvernement devrait investir dans les technologies d’énergie propre, y compris l’énergie nucléaire.

Mais nécessité économique de préserver l’industrie lourde

Selon le PDG de la Canadian Nuclear Association, John Gorman :

 » L’économie du Canada a l’avantage de disposer ressources naturelles étendues et riches. Mais c’est une arme à double tranchant lorsqu’il s’agit de lutter contre le changement climatique « .

M. Gorman a rappelé que les combustibles fossiles répondent actuellement à 80% de tous les besoins énergétiques du Canada. Ces derniers ont contribué pour 108 milliards CAD$ du PIB en 2018. Le pays ne peut donc pas se permettre d’abandonner ces industries qui constituent l’épine dorsale de son économie.

Suède : Videberg Kraft dépose la première demande d’aide publique pour deux réacteurs nucléaires

Videberg Kraft AB devient la première entreprise à demander un soutien de l’État suédois pour construire deux nouveaux réacteurs sur le site de Ringhals, dans le cadre du dispositif national d’investissement nucléaire adopté en 2025.

Bruxelles enquête sur un prêt public de €30bn pour deux réacteurs en Tchéquie

La Commission européenne ouvre une enquête approfondie sur le financement public accordé par Prague à un projet nucléaire de grande ampleur, dont le coût pourrait atteindre €30bn ($32.88bn), avec des garanties de revenus sur quarante ans.

Le Japon valide la relance de Kashiwazaki-Kariwa, sa plus grande centrale nucléaire

L'assemblée de Niigata soutient officiellement la remise en service du site de Kashiwazaki-Kariwa, marquant une étape décisive dans le retour de l'énergie nucléaire au Japon après la catastrophe de Fukushima en 2011.
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Le Japon ouvre le financement public aux projets nucléaires pour soutenir les redémarrages

Le gouvernement japonais prévoit de financer jusqu'à 30 % des prêts nécessaires aux projets nucléaires, afin d'accélérer le redémarrage des réacteurs et doubler la part du nucléaire dans son mix énergétique d'ici 2040.

EDF relève le coût de ses six futurs réacteurs nucléaires à €72,8 milliards

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Terra Innovatum a multiplié ses échanges avec la Nuclear Regulatory Commission pour faire avancer le processus de licence de son réacteur micro-modulaire SOLO™, malgré l'arrêt partiel du gouvernement fédéral américain.

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