Neutralité Carbone 2050: le Scénario Choc de l’IEA

La neutralité carbone en 2050 suppose des objectifs de réduction des émissions de carbone colossales pour respecter l'Accord de Paris.|La neutralité carbone en 2050 suppose des objectifs de réduction des émissions de carbone colossales pour respecter l'Accord de Paris.

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90$/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90$/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 $/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99$/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 $/mois à partir de la 2ᵉ année.

La neutralité carbone en 2050 suppose des objectifs de réduction des émissions de carbone colossales pour respecter l’Accord de Paris. Dans son dernier scénario Net Zero by 2050, A Roadmap for the Global Energy Sector, l’IEA décrit la marche à suivre d’une telle transition écologique. La question se pose en pratique : comment atteindre la neutralité carbone ?

L’indispensable Neutralité Carbone en 2050

En dévoilant son scénario de neutralité carbone en 2050, l’Agence internationale de l’Énergie (IEA) a provoqué un véritable séisme dans le monde de l’énergie. L’agence est en effet largement perçue comme l’organe mondial de référence en matière de prospective énergétique. Sur plusieurs aspects, le scénario se veut être le plus réaliste possible compte-tenu des incertitudes entourant la transition énergétique.

D’un côté, l’IEA prend ainsi en compte les circonstances particulières propres au mix énergétique de chaque pays. Cela signifie que le scénario intègre les divergences fondamentales existantes en matière de stratégie nationale bas carbone. À cela s’ajoute la contrainte d’un accès universel à l’énergie dès 2030, conformément aux objectifs de développement durable de l’ONU. Enfin, le scénario limite l’expansion des technologies de stockage et capture du carbone (CCUS) à et l’usage des puits de carbone comme stratégies de réduction des émissions.

système capture de carbone
Système de capture du carbone.

Un appel à davantage d’ambitions

Par ce degré de réalisme, l’IEA souhaite lancer un appel à davantage d’ambitions de la part des États. Certes, l’objectif de neutralité carbone a été adopté en Europe et aux États-Unis d’ici 2050 et en Chine dès 2060. Néanmoins, les émissions de gaz à effet de serre continuent à augmenter aggravant les effets dévastateurs du réchauffement climatique.

L’IEA estime qu’en dépit des annonces d’économies neutres en carbone, les températures augmenteront de 2,1°C d’ici la fin du siècle. Autrement dit, la neutralité carbone aux États-Unis, Europe et Chine ne suffira pas au respect de l’Accord de Paris. D’autres pays émergents comme l’Inde ou l’Indonésie devront également contribuer à l’effort contre le changement climatique.

Les énergies renouvelables dominent le mix énergétique

Atteindre la neutralité carbone en 2050 va exiger un effort gigantesque d’expansion des énergies renouvelables dans le mix énergétique. D’après l’IEA, les investissements devront atteindre chaque année près de 5000 milliards de dollars, soit 6% du PIB mondial. L’électricité devra être ainsi décarbonée dès 2040 avec une multiplication par 4 de la capacité mondiale solaire et éolienne installée.

100% de véhicules électriques en 2035

En matière de transport, les véhicules électriques devront représenter 100% des ventes dès 2035. Cela induit une forte poussée de l’innovation dans les batteries améliorant sur le long-terme les performances de la mobilité électrique. Au niveau industriel, la décarbonation ne pourra se réaliser qu’avec des technologies encore non matures comme les CCUS et l’hydrogène. L’IEA demande à cet effet davantage de soutien public à ces technologies essentielles à la réduction des émissions de CO2.

Ne plus investir dans les énergies fossiles dès 2022

Cette forte poussée des énergies renouvelables doit s’accompagner d’un abandon progressif des énergies fossiles dans le mix énergétique. Ainsi, ces énergies à forte empreinte carbone ne devraient plus représenter que 1/5ème de la consommation d’énergie contre 4/5ème aujourd’hui. Pour l’IEA, il s’agit d’une révolution copernicienne, elle qui a longtemps défendu les énergies fossiles dans le passé.

D’ici 2050, cela signifie une baisse de 90% de la consommation de charbon et de 75% pour le pétrole. Même le gaz, pourtant l’énergie fossile au bilan carbone le plus favorable, voit sa consommation chuter de 55%. Afin d’atteindre la neutralité carbone, l’IEA estime qu’il est nécessaire de ne plus investir dès aujourd’hui dans les énergies fossiles.

Une nouvelle géopolitique de l’énergie

La neutralité carbone en 2050 pourrait ainsi bouleverser le paysage énergétique mondial vers un mix énergétique bas-carbone. Au-delà de la simple question énergétique, cette transformation pourrait avoir des effets géopolitiques importants. En effet, la transition énergétique ne va pas sans créer de nouveaux espaces de conflictualité entre les pays.

La question des approvisionnements en matériaux critiques va ainsi se poser avec le risque d’un conflit sur ces ressources. Rappelons que l’extraction de cobalt, par exemple, servant à la fabrication des batteries, se concentre à 60% en RDC. Un autre espace de conflictualité concerne les pays dont la stabilité politique et sociale repose sur les exportations d’hydrocarbures. Une transformation de leur modèle de développement est dès lors indispensable afin d’assurer la stabilité à long-terme.

neutralité carbone

La nécessité d’une coopération internationale

Dans cette optique, l’IEA estime comme primordiale une approche coopérative facilitant la transition énergétique dans les pays du Sud. Les transferts de technologie Nord/Sud devront ainsi être favorisés afin de rendre compétitives les technologies bas-carbone dans ces pays. De même, se pose la question du financement avec un coût du capital très élevé dans les pays du Sud. Les pays riches devront notamment respecter leur promesse de 100 milliards d’investissements annuels dans le cadre du Fonds vert.

Or, pour l’instant, ces deux volets de coopération internationale se trouvent sérieusement ralentis par les politiques des États. Les transferts de technologie sont ainsi peu développés en raison de craintes liées au rattrapage technologique des pays émergents. Pour le Fonds vert, son enveloppe financière n’atteint à peine que 10 % des montants prévus.

14 millions d’emplois d’ici 2030

Pourtant, une approche plus coopérative permettrait d’engendrer d’énormes bénéfices économiques tout en protégeant la planète contre le changement climatique. D’après l’IEA, près de 14 millions d’emplois dans le monde pourraient être créés d’ici 2030 dans un scénario neutralité carbone. En comptant les 5 millions d’emplois perdus dans les énergies fossiles, cela crée un gain net de 9 millions d’emplois. De fait, l’IEA nous rappelle que la neutralité carbone en 2050 pourrait représenter un formidable levier de croissance sur le long terme.

Le Brésil demande son adhésion complète à l’Agence internationale de l’énergie

Brasília a officiellement entamé le processus d’adhésion à l’Agence internationale de l’énergie, renforçant ainsi son positionnement stratégique sur la scène énergétique mondiale après des années de coopération étroite avec l’organisation basée à Paris.

Poutine demande à la Slovaquie de bloquer les flux énergétiques vers l’Ukraine

En déplacement à Pékin, Vladimir Poutine a appelé la Slovaquie à suspendre ses livraisons d’énergie à l’Ukraine, en réponse aux frappes ukrainiennes sur les infrastructures énergétiques russes.

Moscou et Bratislava discutent du conflit ukrainien et de la coopération énergétique

Vladimir Poutine et Robert Fico se sont rencontrés en Chine pour aborder la guerre en Ukraine, la sécurité régionale et les relations énergétiques entre la Russie et la Slovaquie.
en_11402092051540

Fico rencontrera Poutine en Chine avant d’accueillir Zelensky en Slovaquie

Le Premier ministre slovaque Robert Fico prévoit une rencontre avec Vladimir Poutine à Pékin avant de recevoir Volodymyr Zelensky à Bratislava, marquant un tournant diplomatique dans ses relations avec Moscou et Kyiv.

Londres, Paris et Berlin activent des sanctions contre l’Iran, risquant de perturber le brut

Les trois puissances européennes déclenchent le mécanisme de sanctions onusiennes contre l’Iran, mettant sous pression les exportations pétrolières du pays au moment où Téhéran maintient une production élevée malgré les mesures occidentales.

Retour des inspecteurs de l’AIEA en Iran après un mois de rupture diplomatique

L’Iran autorise de nouveau l’Agence internationale de l’énergie atomique à inspecter ses sites nucléaires, après une suspension provoquée par un différend sur la responsabilité des frappes israéliennes.
en_11402808272540

L’Ukrainien arrêté en Italie refuse l’extradition pour sabotage de Nord Stream

Premier suspect lié aux explosions du gazoduc Nord Stream, un citoyen ukrainien contesté par Berlin s’oppose à son transfert judiciaire depuis l’Italie.

Des drones ukrainiens frappent des sites énergétiques russes et ravivent les tensions

Des drones ukrainiens ont visé une centrale nucléaire et un terminal pétrolier russes, accentuant la pression sur les discussions diplomatiques, alors que Moscou et Kiev s’accusent mutuellement de bloquer toute perspective de négociation.

Un Ukrainien arrêté en Italie pour son rôle présumé dans le sabotage de Nord Stream

Un ressortissant ukrainien suspecté d’avoir coordonné le sabotage des gazoducs Nord Stream a été interpellé en Italie, relançant une affaire judiciaire aux fortes implications géopolitiques en Europe.
en_11402108217540

Russie et Inde renforcent leurs échanges énergétiques malgré la pression américaine

La Russie poursuit ses livraisons d’hydrocarbures vers l’Inde et explore de nouveaux débouchés pour son gaz naturel liquéfié, dans un contexte de tensions commerciales croissantes avec les États-Unis.

Les frappes russes menacent la coopération gazière entre l’Azerbaïdjan et l’Ukraine

Des infrastructures énergétiques azerbaïdjanaises visées en Ukraine remettent en question la sécurité des flux gaziers entre Baku et Kyiv, alors qu’un nouvel accord de livraison vient à peine d’être signé.

L’Iran coupe 1,4 GW à l’Irak, Bagdad accélère les interconnexions régionales

La suspension des 1 400 MW d’électricité fournis par l’Iran à l’Irak met sous pression le réseau irakien, tandis que Téhéran enregistre une demande record de 77 GW et doit arbitrer entre consommation interne et obligations régionales.
en_1140180840540

La Chine rejette la menace européenne de rétablir les sanctions contre l’Iran

Pékin s’oppose à l’éventuel retour des sanctions du trio européen contre l’Iran, alors que l’échéance de l’accord sur le nucléaire approche et que les tensions diplomatiques s’intensifient autour de Téhéran.

Washington renforce ses liens avec le Pakistan autour des minerais et hydrocarbures

Les États-Unis projettent de collaborer avec le Pakistan dans les minerais critiques et les hydrocarbures, en explorant des coentreprises et projets dans des zones stratégiques comme le Baloutchistan.

La Russie fait adopter ses normes pétro-gazières par l’Afrique et le Moyen-Orient

Environ 80 normes techniques russes pour le pétrole et le gaz ont été validées à l’international, notamment par les Émirats arabes unis, l’Algérie et Oman, selon l’Institut des initiatives technologiques pétrolières.
en_1140320837540

Irak et Syrie relancent le pipeline Kirkuk-Baniyas pour contourner les routes traditionnelles

Bagdad et Damas intensifient leurs discussions pour réactiver l'oléoduc de 850 km fermé depuis 2003, offrant une alternative méditerranéenne face aux tensions régionales et aux blocages d'exportation.

L’Arménie et l’Azerbaïdjan signent l’accord du corridor TRIPP sous l’égide américaine

Les deux pays mettent fin à 37 ans de conflit avec un corridor de 43 kilomètres sous contrôle américain pour 99 ans. L'infrastructure acheminera 50 millions de tonnes de marchandises annuellement d'ici 2030.

L’AIEA dépêche un émissaire à Téhéran pour négocier un nouveau cadre nucléaire

Un haut responsable de l'agence onusienne entame lundi des discussions techniques avec l'Iran, première rencontre depuis les frappes de juin sur les sites nucléaires iraniens.
en_1140100835540-2

L’Indonésie finalise un accord de libre-échange avec l’Union économique eurasiatique pour décembre

Un accord de libre-échange entre l’Indonésie et l’Union économique eurasiatique sera signé en décembre, visant une réduction des droits de douane sur 3 milliards USD d’échanges et la croissance du commerce bilatéral dans les prochaines années.

L’Inde envoie son principal conseiller à Moscou face à la pression américaine sur le pétrole

La visite du conseiller à la sécurité nationale indien à Moscou intervient alors que les États-Unis menacent d’augmenter les droits de douane sur New Delhi, en raison des achats soutenus de pétrole russe par l’Inde.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99$ la 1ère année, puis 199$ /an.