La neutralité carbone en Chine induit la transition de ses 140 fonderies d’aluminium. Pour le moment, toutes sont alimentées au charbon. Cette industrie, très implantée en Chine, représente encore aujourd’hui 1,1 milliard de tonnes d’émissions de CO2 par an.
La neutralité carbone face à l’industrie très polluante de l’aluminium
80% des fonderies d’aluminium Chinoises utilisent de l’énergie au charbon. Ainsi, cette industrie produit de l’électricité grâce à la combustion de charbon, combustible à très haute teneur en carbone.
Selon Wood Mackenzie, les fonderies d’aluminium Chinoises ont produit en moyenne 12,36 tonnes d’équivalent de CO2 par tonne d’aluminium produite en 2020 à partir d’électricité au charbon. Afin de parvenir à la neutralité carbone d’ici 2060, les fonderies doivent entamer leur transition vers des énergies plus vertes.
Pas de neutralité des fonderies avant 2030
D’après Wood Mackenzie, c’est après 2030 que les fonderies d’aluminium pourront être totalement neutres. L’énergie au charbon devrait être à son plus haut point en 2030, et une grande majorité des centrales cesseront leur activité à cette date. Une majorité des fonderies se retrouveront ainsi contraintes d’utiliser l’électricité du réseau ou bien de fermer.
D’ici là, les énergies renouvelables auront une place importante dans la production chinoise. Les fonderies d’aluminium ne produiront donc plus, ou très peu, d’émissions de gaz à effets de serre. C’est le cas de plusieurs fonderies des provinces du Yunnan, du Qinghai et du Sichuan qui sont déjà converties à l’hydroélectricité.
Pour l’heure, la Chine a ouvert l’équivalent de 38,4 GW de nouvelles centrales à charbon en 2020, un véritable paradoxe.