Neoenergia a officiellement lancé la construction d’une centrale dédiée à la production d’hydrogène vert (H2V), située à Taguatinga, dans le District fédéral du Brésil. Le projet, financé à hauteur de plus de 30 millions de réais brésiliens (5,99mn $), s’inscrit dans le Programme de recherche, développement et innovation (P&DI), sous la supervision de l’Agence nationale de l’énergie électrique (ANEEL).
Un choix stratégique pour l’implantation
La centrale sera alimentée par une installation photovoltaïque autonome et aura pour vocation de fournir en carburant des véhicules lourds et légers. L’emplacement choisi à proximité de Brasília présente un double avantage : centralité politique et économique ainsi qu’une forte visibilité pour un projet novateur de ce type. Son ouverture officielle est prévue pour octobre prochain.
Eduardo Capelastegui, directeur général de Neoenergia, précise que cette initiative vise à favoriser les technologies innovantes d’électrification. « Le Brésil dispose d’avantages compétitifs indéniables, notamment l’abondance d’énergies renouvelables abordables », souligne-t-il.
Inspiration venue d’Espagne
La centrale de Taguatinga suit le modèle développé par la maison mère de Neoenergia, Iberdrola, qui exploite depuis 2022 deux unités d’hydrogène vert en Espagne, dont une à Barcelone dédiée à la mobilité urbaine. Cependant, la spécificité du site brésilien réside dans sa capacité à distribuer de l’hydrogène à deux niveaux de pression distincts, répondant ainsi aux besoins variés de véhicules tels que les autobus et les camions.
Le projet intervient alors que le Brésil se prépare à accueillir la COP30, conférence internationale sur le climat. Cet événement place Neoenergia dans une dynamique mondiale renforcée, particulièrement dans les discussions sur les nouvelles énergies et leur rôle économique et industriel.
Objectif de diversification énergétique
L’hydrogène vert constitue une alternative énergétique pertinente dans les secteurs industriels et de transport lourd difficilement électrifiables directement, comme l’acier, la chimie ou encore la fabrication d’engrais. Dans cette optique, l’installation de Taguatinga agira également en tant que centre d’innovation, avec pour mission d’explorer le potentiel de ce vecteur énergétique.
La centrale s’inscrit dans un paysage industriel où le Brésil cherche à diversifier ses sources énergétiques et à renforcer son infrastructure nationale de mobilité à faibles émissions.