Le groupe énergétique espagnol Naturgy a vu son résultat net progresser au troisième trimestre, à un niveau néanmoins inférieur aux attentes, dans un contexte de « volatilité des marchés internationaux ».
Naturgy enregistre un bénéfice de €293 millions au T3
Entre juillet et septembre, le bénéfice net du géant énergétique a atteint 293 millions d’euros, soit une hausse de 88% par rapport au bénéfice de la même période de 2020 (156 millions), fortement affecté par la crise sanitaire.
Ce résultat est néanmoins inférieur aux prévisions des analystes interrogés par le fournisseur d’informations financières Factset, qui tablaient en moyenne sur 329 millions.
Sur les neuf premiers mois de l’année, le bénéfice a atteint €777 millions (+59%)
Ce résultat s’explique en partie par la vente d’une participation dans une usine de liquéfaction de gaz en Égypte et de son réseau de distribution d’électricité au Chili, qui lui ont rapporté 187 millions sur neuf mois.
Le résultat brut d’exploitation (Ebitda), pour sa part, a reculé de 1,2%, à 2,56 milliards d’euros. Le groupe espagnol explique avoir également profité ces derniers mois d' »une reprise de la demande, ainsi que d’une légère expansion de ses marges gazières sur les marchés internationaux ».
Mais « ces effets ont été contrebalancés par une pression accrue sur les marges de distribution d’électricité » en Espagne, en raison des mesures prises par le gouvernement pour réduire la facture, a poursuivi l’entreprise dans son communiqué.
Naturgy assure l’approvisionnement de l’Espagne en gaz algérien
Naturgy – qui gère avec la société algérienne Sonatrach le gazoduc Medgaz alimentant l’Espagne en gaz algérien – assure par ailleurs avoir pris toutes les mesures pour assurer l’approvisionnement de l’Espagne en gaz algérien.
Les travaux destinés à accroître la capacité du Medgaz seront terminés, comme prévu, « à la fin de l’année », explique Naturgy, qui précise que les livraisons via ce pipeline sont destinées « exclusivement » au marché espagnol.
Tensions autour du GME
Madrid s’est inquiété ces dernières semaines de possibles difficultés en matière d’approvisionnement de gaz, en raison de la fermeture décidée par Alger d’un autre gazoduc, baptisé GME.
Ce pipeline, qui convoyait à l’Espagne 10 milliards de m3 de gaz par an, en passant par le Maroc et Gibraltar, a été mis hors service le 31 octobre, dans un contexte de tensions diplomatiques entre Alger et Rabat.
L’Algérie s’est néanmoins engagée à assurer ses livraisons à Madrid grâce aux travaux réalisés sur le gazoduc Medgaz et à la vente complémentaire de gaz naturel liquéfié (GNL), acheminé par voie maritime.