NANO Nuclear lève 209 millions et accélère sur la filière micro-réacteur

Avec une trésorerie multipliée par sept en neuf mois, NANO Nuclear intensifie le développement de son KRONOS MMR et se positionne sur les marchés canadien et américain du nucléaire modulaire.

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La société américaine NANO Nuclear Energy Inc., cotée sur le NASDAQ, a publié ses résultats financiers pour les neuf premiers mois clos le 30 juin 2025. Elle affiche un niveau de trésorerie de 210,2 millions de dollars, en forte hausse par rapport aux 28,5 millions de dollars recensés au 30 septembre 2024. Cette progression s’explique par une série d’opérations de financement, notamment une émission publique en octobre 2024 et des placements privés en novembre 2024 et mai 2025, qui ont généré un flux net de 209,3 millions de dollars.

Les dépenses d’exploitation ont atteint 14,7 millions de dollars sur la période, principalement en lien avec l’avancement du projet KRONOS MMR, un réacteur modulaire à haute température. Du côté des investissements, la société a engagé 12,9 millions de dollars, dont 9,1 millions pour l’acquisition d’actifs liés au KRONOS MMR, et 3,8 millions pour l’aménagement d’un site de démonstration à Westchester, dans l’État de New York.

Avancées réglementaires et visibilité boursière renforcée

Le microréacteur KRONOS MMR, acquis en janvier 2025, représente l’élément central de la stratégie industrielle de NANO Nuclear. La société a initié les démarches réglementaires auprès de la Nuclear Regulatory Commission (NRC) pour la construction d’un premier prototype sur le site de l’Université de l’Illinois à Urbana-Champaign. En parallèle, elle relance les procédures réglementaires au Canada, où le réacteur avait précédemment obtenu une évaluation de phase 1 de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CNSC).

NANO Nuclear a signé un accord de collaboration avec AECOM pour les études d’ingénierie, environnementales et réglementaires sur le site de l’université. La NRC a également validé un rapport méthodologique de qualification du combustible, étape réglementaire déterminante. Ces éléments positionnent le KRONOS MMR comme un des premiers projets en phase active de pré-demande de permis de construction aux États-Unis.

Indexation dans un ETF mondial et stratégie de croissance intégrée

Le 7 août 2025, l’action NANO Nuclear a été intégrée à l’indice Solactive Global Uranium & Nuclear Components Total Return Index, ce qui la rend éligible au Global X Uranium ETF, un fonds coté représentant environ 4 milliards de dollars d’actifs sous gestion. Cette intégration offre une exposition élargie aux investisseurs institutionnels et privés, renforçant la visibilité financière de l’entreprise sur les marchés.

Par ailleurs, NANO Nuclear poursuit sa stratégie de croissance verticale avec la signature d’un protocole d’accord avec UrAmerica, visant à sécuriser l’approvisionnement en combustible nucléaire et à structurer une chaîne de valeur intégrée. L’entreprise déploie également sa technologie propriétaire de pompe à induction linéaire annulaire (Annular Linear Induction Pump – ALIP), intégrée dans son site de démonstration new-yorkais. Ce système, développé sous le programme SBIR Phase III, est destiné à équiper des réacteurs utilisant des fluides caloporteurs innovants comme les sels fondus ou les métaux liquides.

Structuration organisationnelle et perspectives commerciales

Dans le cadre de son expansion, NANO Nuclear a recruté une douzaine d’ingénieurs pour soutenir les activités autour du KRONOS MMR, principalement dans le Midwest américain. La société a également acquis un terrain de 2,75 acres avec bâtiments à Oak Brook (Illinois), destiné à des fonctions d’ingénierie, de R&D et de production. Plusieurs nominations stratégiques ont été effectuées, dont celle de Rick Perry, ancien Secrétaire à l’Énergie des États-Unis, à la tête du comité exécutif consultatif, et celle de Seth Berl, spécialiste des technologies gouvernementales chez Intel Corporation, au conseil d’administration.

Enfin, NANO Nuclear anticipe des avancées commerciales dans les mois à venir, notamment avec des opérateurs de centres de données alimentés par intelligence artificielle. La société envisage également des applications pour des zones isolées en Amérique du Nord et à l’international, tout en poursuivant son objectif de dépôt d’une demande de permis de construction auprès de la NRC d’ici début 2026.

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