L’entreprise publique ukrainienne Naftogaz a annoncé la signature de son premier accord d’importation de gaz naturel avec la Société d’État du pétrole de la République d’Azerbaïdjan (SOCAR). Ce contrat porte sur la livraison d’un volume test par la route Transbalkan, reliant la Bulgarie, la Roumanie et l’Ukraine. Cette opération marque la première utilisation de ce corridor gazier par l’Ukraine, dans un contexte de diversification de ses approvisionnements.
Un nouvel itinéraire énergétique stratégique
Le gaz importé a commencé à transiter par le corridor Transbalkan, qui permet un acheminement direct via l’Europe du Sud-Est. Selon Naftogaz, cette opération s’inscrit dans une logique de sécurisation des flux énergétiques et d’exploration de nouvelles routes alternatives. Le volume acheminé dans le cadre de cet accord inaugural reste limité, mais l’entreprise ukrainienne souligne l’importance stratégique de ce test pour de futurs échanges commerciaux sur ce corridor.
La direction de Naftogaz a indiqué que cet accord pourrait constituer une étape structurante pour l’approvisionnement en gaz naturel de l’Ukraine, en renforçant la coopération avec SOCAR et en tirant parti des infrastructures européennes existantes. Les modalités précises de la livraison, y compris la durée et le calendrier des flux, n’ont pas été communiquées.
Vers un élargissement des relations gazières régionales
La conclusion de cet accord intervient alors que l’Ukraine cherche à élargir son réseau de partenaires dans le secteur du gaz naturel, face à l’évolution du contexte géopolitique régional. La collaboration avec SOCAR, acteur majeur du marché gazier en Asie centrale et dans la région de la mer Caspienne, pourrait ouvrir la voie à de nouveaux contrats à long terme.
La mise en service effective de la route Transbalkan, qui traverse la Bulgarie et la Roumanie avant d’atteindre le territoire ukrainien, permet à Naftogaz d’évaluer les capacités opérationnelles de ce corridor pour de futurs volumes commerciaux. Le directeur général de Naftogaz, Serhiy Koretskyi, a évoqué « un pas stratégiquement important » vers de nouvelles coopérations, tout en rappelant que ce test doit servir de base pour structurer des flux plus conséquents à l’avenir.
Le développement de ce partenariat illustre la volonté des entreprises publiques d’adapter leurs stratégies logistiques et d’anticiper les besoins énergétiques futurs, alors que les marchés régionaux du gaz continuent de se transformer.