Moscou sollicite l’AIEA pour régler le différend nucléaire avec Washington

La Russie demande l'intervention de l'AIEA afin de résoudre le blocage lié au combustible américain à la centrale nucléaire de Zaporijia, enjeu crucial pour un éventuel redémarrage du site, actuellement sous contrôle russe.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

La Russie a officiellement sollicité l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) afin de régler un différend complexe autour du combustible américain stocké dans la centrale nucléaire de Zaporijia. Cette centrale, la plus grande d’Europe, est sous contrôle russe depuis mars 2022 et se trouve à l’arrêt complet depuis septembre de la même année. Au cœur du litige : le combustible nucléaire fourni par la société américaine Westinghouse Electric Company, présent sur le site. Moscou souhaite redémarrer la centrale, mais le statut du combustible américain constitue un obstacle important à cette reprise d’activité.

Enjeux de la propriété intellectuelle

Alexeï Likhachev, directeur général du groupe nucléaire russe Rosatom, a explicitement indiqué que son pays était prêt à utiliser le combustible Westinghouse actuellement entreposé à Zaporijia ou à le restituer aux États-Unis. Toutefois, Washington invoque des questions relatives à la propriété intellectuelle, compliquant ainsi toute décision rapide sur le devenir de ce combustible. Face à cette impasse, la Russie espère que l’AIEA pourra faciliter une médiation entre les deux puissances nucléaires pour parvenir à une solution opérationnelle rapide et permettre la reprise d’activité à la centrale.

L’AIEA, représentée par son directeur général Rafael Grossi, a d’ores et déjà exprimé sa disponibilité pour jouer le rôle de médiateur dans ce dossier complexe. Néanmoins, le directeur général de l’AIEA a clairement indiqué qu’à ce jour, les conditions techniques minimales pour un redémarrage ne sont pas réunies. L’agence souligne notamment deux prérequis essentiels non remplis : la stabilité du réseau électrique et un approvisionnement suffisant en eau de refroidissement. Ces éléments doivent impérativement être rétablis avant d’envisager tout redémarrage effectif des réacteurs nucléaires.

Initiatives techniques sur le terrain

Parallèlement aux démarches diplomatiques, la Russie poursuit activement ses efforts techniques pour permettre un éventuel retour à l’exploitation de la centrale de Zaporijia. Une station de pompage flottante, d’une capacité de 80 000 mètres cubes d’eau par heure, est en cours de construction afin de compenser la perte majeure d’approvisionnement causée par la destruction du barrage de Kakhovka en juin 2023. Par ailleurs, Moscou procède à l’installation de nouvelles lignes électriques à haute tension pour connecter directement la centrale au réseau russe, action stratégique visant à sécuriser son approvisionnement énergétique futur.

Malgré ces efforts techniques, l’AIEA affirme ne détecter aucun signe concret indiquant un redémarrage imminent. De plus, la situation sécuritaire autour de la centrale demeure instable, marquée par les affrontements militaires dans la région et des accusations mutuelles de bombardements entre les parties concernées. Dans ce contexte incertain, la résolution rapide du dossier du combustible américain apparaît comme une étape essentielle, mais insuffisante à elle seule pour garantir la reprise de l’activité nucléaire sur le site.

Orano et l’Université de Pau lancent un programme à EUR2,3mn pour explorer de nouveaux gisements d’uranium

La Chaire Industrielle SATURNE vise à développer des méthodes innovantes d’extraction de l’uranium, avec un financement partagé entre Orano et l’Agence nationale de la recherche sur une période de quatre ans.

X-energy réserve des pièces forgées de Doosan pour ses réacteurs SMR

L’Américain X-energy a conclu un accord de réservation avec le Sud-Coréen Doosan Enerbility pour garantir l’approvisionnement en composants critiques destinés à ses réacteurs nucléaires modulaires de petite taille.

Niger signe un accord stratégique avec la Russie pour relancer l’exploitation de l’uranium

Le Niger poursuit sa réorientation minière en concluant un partenariat avec Uranium One pour développer de nouveaux sites, tandis que le projet Dasa cherche encore son financement malgré un appui politique affirmé.
en_114016171238540

Samsung Heavy Industries obtient une certification pour sa plateforme nucléaire flottante équipée du SMART100

Samsung Heavy Industries a reçu une certification de principe pour une centrale nucléaire flottante intégrant deux réacteurs SMART100, marquant une étape dans la commercialisation des petits réacteurs modulaires en mer.

L’Inde dévoile un projet de loi pour ouvrir son secteur nucléaire au privé

Le gouvernement indien propose un nouveau cadre juridique unifié pour le nucléaire, visant à stimuler les investissements privés et renforcer la capacité installée à 100 GW d’ici 2047.

Samsung C&T étend ses projets nucléaires en Europe avec Synthos Green Energy

Samsung C&T renforce sa présence dans le nucléaire modulaire en Europe en signant un accord avec Synthos Green Energy pour développer jusqu’à 24 réacteurs SMR en Pologne et dans plusieurs pays d’Europe centrale.
en_114016161227540

nT-Tao développe une méthode de contrôle pour stabiliser la livraison d’énergie dans les systèmes de fusion

La société israélienne nT-Tao et l’Université Ben-Gourion ont mis au point un système de contrôle non linéaire qui améliore la stabilité énergétique des plasmas de fusion, renforçant les bases techniques de leurs futurs réacteurs compacts.

L’Inde ouvre le secteur nucléaire aux entreprises privées avec un projet de loi historique

Le gouvernement indien a présenté un projet de loi autorisant les entreprises privées à construire et exploiter des centrales nucléaires, mettant fin à un monopole d’État en vigueur depuis plus de cinq décennies.

Natura lance la procédure d’autorisation DOE pour son réacteur MSR-1 au Texas

Natura Resources engage une nouvelle phase réglementaire pour son réacteur à sels fondus MSR-1, en concluant un accord structurant avec le Département de l’Énergie des États-Unis dans le cadre du programme pilote de réacteurs.
en_1140141065540-1

La Norvège consulte 22 municipalités pour accueillir ses déchets nucléaires

L’autorité norvégienne du démantèlement nucléaire sonde 22 localités pour déterminer leur intérêt à accueillir des installations de stockage de déchets radioactifs issus de ses anciens réacteurs de recherche.

Le réacteur EPR de Flamanville atteint 100% de puissance nucléaire après 12 ans de retard

Le réacteur Flamanville 3 d’Électricité de France a atteint pour la première fois sa pleine puissance, marquant une étape industrielle clé dans le déploiement des EPR en Europe, malgré des surcoûts atteignant EUR23,7bn ($25,7bn).

Le SMR BWRX-300 de GE Vernova Hitachi franchit une étape réglementaire au Royaume-Uni

Le petit réacteur modulaire BWRX-300 conçu par GE Vernova Hitachi a obtenu une validation réglementaire clé au Royaume-Uni, ouvrant la voie à une éventuelle mise en service commerciale, malgré l'absence actuelle de projet de déploiement.
en_114011121233540

Natura rachète Shepherd Power et vise plusieurs gigawatts de réacteurs nucléaires d’ici 2032

Le développeur de réacteurs à sels fondus Natura Resources a acquis Shepherd Power et s’est associé à NOV pour industrialiser la fabrication de petits réacteurs modulaires dès la prochaine décennie.

La Chine confirme 2026 pour la mise en service du premier SMR terrestre Linglong One

La China National Nuclear Corporation prévoit une entrée en service commerciale en 2026 pour le réacteur modulaire ACP100, après la réussite des tests à froid et l’achèvement des structures critiques en 2025.

Le finlandais SEATOM rejoint le programme d’accélération technologique de l’OTAN pour 2026

La start-up SEATOM a été sélectionnée pour intégrer le programme DIANA de l’OTAN avec son micro-réacteur nucléaire destiné aux environnements extrêmes, renforçant ainsi son positionnement dans la technologie duale pour applications maritimes et militaires.
en_114010101236540

L’Estonie lance une procédure clé pour un projet nucléaire de 600 MW

Le ministère estonien de l’Économie a ouvert un appel d’offres pour choisir un site et réaliser les premières études d’impact pour une centrale nucléaire de 600 MW, marquant une étape décisive pour l’avenir énergétique du pays.

L’Europe valide l’aide d’État polonaise de 42 milliards € pour son premier réacteur nucléaire

La Commission européenne a approuvé le soutien financier de la Pologne pour la construction de sa première centrale nucléaire, un projet de 42 milliards € qui mobilisera des fonds publics, des garanties d’État et un contrat de type "différentiel".

Nuward franchit une nouvelle étape réglementaire avec six régulateurs européens

Six autorités nucléaires européennes ont finalisé la deuxième phase d’examen commun du réacteur modulaire Nuward, une étape clé dans l’harmonisation des cadres réglementaires pour les petits réacteurs nucléaires en Europe.
en_114099991239540

Le marché des petits réacteurs nucléaires atteindra 912,5 MW d’ici 2030

Porté par la demande industrielle hors réseau et les contraintes de décarbonation, le marché mondial des petits réacteurs modulaires connaîtra une croissance de 24 % par an jusqu’en 2030, avec une capacité installée triplée en cinq ans.

L’industrie de la fusion nucléaire appelle Washington à investir plus de $1bn par an

Des dirigeants du secteur américain de la fusion nucléaire ont exhorté le gouvernement fédéral à réallouer des fonds publics en faveur de leurs projets, estimant que des investissements massifs sont nécessaires pour rester compétitifs face à la Chine.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.