Morgan Stanley a décidé de fusionner ses équipes de banque d’investissement Global Energy et Global Power and Utilities pour former une nouvelle entité appelée Global Power and Energy Group. L’annonce a été faite dans une note interne adressée à la division banque d’investissement. Cette réorganisation vise à mieux refléter les évolutions actuelles de la demande énergétique mondiale, marquée par une croissance simultanée des besoins en sources traditionnelles et renouvelables.
Le groupe sera codirigé par Jon Fouts, ancien responsable mondial des services publics et de l’électricité depuis 2022, et Michael O’Dwyer, ancien responsable mondial du secteur énergie. Selon la note, cette fusion est présentée comme une réponse directe aux transformations structurelles du paysage énergétique mondial et à l’intensification des besoins en conseil financier sur ce segment.
Répartition des responsabilités par région
La nouvelle organisation s’accompagne d’une répartition régionale des responsabilités. En Amérique du Nord, Eddie Mannheimer dirigera l’activité banque d’investissement pour le secteur électricité et services publics, tandis que Ryan Synnott prendra la tête des opérations dédiées à l’énergie à Houston, un centre historique pour les activités pétrolières et gazières.
Pour la région Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA), Francesco Puletti sera responsable des services publics et de l’électricité, et Mutlu Guner prendra en charge le secteur énergie. Les deux responsables auront pour mission de coordonner l’activité conseil et financement dans leurs zones respectives, dans un contexte de forte demande en capitaux pour les infrastructures énergétiques.
Réponse stratégique à un marché en recomposition
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large des grandes banques d’investissement visant à rationaliser leurs divisions sectorielles pour mieux accompagner les clients dans leurs transitions industrielles et leurs besoins de financement. Le regroupement des expertises dans un seul pôle vise à offrir une couverture plus cohérente sur l’ensemble de la chaîne de valeur énergétique, incluant les producteurs, distributeurs et opérateurs d’infrastructures.
Morgan Stanley n’a pas souhaité commenter publiquement la décision, mais selon les éléments du mémo, la nouvelle structure devrait permettre d’accroître l’agilité du groupe face aux évolutions rapides du secteur, notamment la diversification des sources d’approvisionnement et la montée en puissance des actifs hybrides.