La Moldavie a démarré un projet pour relier directement sa capitale Chisinau à la Roumanie. Ce projet vise à éliminer la dépendance de la centrale thermique de Cuciurgan en Transnistrie, qui fournit actuellement 70% de l’électricité du pays, ainsi que la dépendance du pays à l’énergie russe. Constantin Borosan, secrétaire d’Etat au ministère de l’Energie de la Moldavie, a souligné l’importance de ce projet pour la sécurité énergétique nationale.
Implications politiques et stratégiques
La présidente moldave Maia Sandu a qualifié ce projet de l’un des plus importants depuis l’indépendance du pays en 1991. Elle a exprimé l’objectif de la Moldavie de devenir un pays libre de choisir ses fournisseurs d’électricité, mettant en avant les enjeux de cette initiative face au « chantage énergétique de Moscou. »
Détails techniques et financements
Les travaux, financés à hauteur de 27 millions d’euros par la Banque mondiale, comprennent la construction de 500 pylônes le long des 158 km de la nouvelle ligne de 400 kilovolts reliant Chisinau à Vulcanesti. De Vulcanesti, une connexion existe déjà avec la ville roumaine d’Isaccea, facilitant l’intégration électrique avec la Roumanie.
Impact sur l’intégration européenne
Ce projet ne marque pas seulement un pas vers l’autonomie énergétique mais aussi vers l’intégration européenne. Avec le statut de candidat à l’UE obtenu le 23 juin 2022, la Moldavie avance dans son processus d’adhésion à l’Union Européenne, renforçant son orientation vers l’Ouest face aux influences russes.
La construction de cette infrastructure est une réponse directe aux défis posés par la dépendance énergétique dans un contexte géopolitique tendu, notamment après les interruptions des livraisons d’énergie par la Transdniestrie et les impacts des conflits régionaux sur les importations d’Ukraine. La Moldavie prévoit de renforcer son autonomie énergétique et ses liens avec l’Europe, envisageant même un référendum sur l’adhésion à l’UE à l’automne.