Minéraux Stratégiques Abitibi (MSA) a annoncé avoir franchi une étape préliminaire dans son projet de production d’énergie renouvelable à Amos, au Québec, par la signature d’une entente de non-divulgation avec la Première Nation Abitibiwinni et la Ville d’Amos. Cette entente permettra l’ouverture de discussions officielles en vue du développement d’une centrale à biomasse sur le site de l’ancienne usine de pâte et papier Résolu, acquise par l’entreprise au cours de la dernière année.
Réutilisation d’infrastructures et valorisation forestière
Le projet envisagé reposerait sur la transformation de résidus forestiers en énergie, à travers la modernisation d’une chaudière industrielle existante. MSA évalue actuellement les conditions techniques nécessaires à la reconversion de ces installations pour produire de l’électricité à partir de matières ligneuses, une ressource abondante dans la région.
Selon François Vézina, président de MSA, cette production énergétique pourrait partiellement alimenter les besoins liés au futur site minier de l’entreprise, tout en générant un excédent qui pourrait être intégré au réseau de la société publique Hydro-Québec.
Perspectives industrielles pour la région d’Amos
Le projet prévoit également la possibilité de mettre en place un réseau de distribution de chaleur à proximité du site, dans le parc industriel J.-E.-Therrien, initiative actuellement à l’étude par les autorités municipales. La Ville d’Amos, par la voix de son maire et préfet de la MRC d’Abitibi, Sébastien D’Astous, a exprimé un intérêt pour cette dimension du projet, en soulignant le potentiel de valorisation locale de l’énergie thermique générée.
La Première Nation Abitibiwinni, basée à Pikogan, a également confirmé sa participation aux discussions. La cheffe Chantal Kistabish a mentionné qu’il s’agissait d’un premier pas vers une collaboration qui pourrait intégrer les priorités du territoire et de la communauté autochtone.
Un projet aligné avec les besoins énergétiques locaux
Le projet intervient dans un contexte de pression accrue sur les capacités électriques de la région. Selon MSA, cette initiative pourrait constituer un levier stratégique pour garantir un meilleur accès à l’énergie aux entreprises de l’Abitibi-Témiscamingue.
L’entente de non-divulgation signée entre les trois parties ne fixe pour l’instant aucun calendrier de réalisation ni d’engagement d’investissement, mais elle établit le cadre nécessaire à l’échange d’informations confidentielles et à l’analyse conjointe des possibilités techniques, juridiques et commerciales du projet.
