Un groupe de militants écologistes, agissant anonymement, a récemment attiré l’attention sur le chantier d’une future centrale photovoltaïque située près de Cruis, en Alpes-de-Hautes-Provence, en France. Leur mission consiste à s’attacher aux engins mécaniques du chantier pour enrayer sa construction. Bien que cela puisse sembler paradoxal, leur combat ne vise pas la production d’énergie solaire en soi, mais plutôt la méthode utilisée pour y parvenir, car ce chantier a entraîné l’abattage de centaines d’arbres, ce qui suscite la préoccupation des défenseurs de l’environnement.
Les motivations des militants écologistes
Plusieurs associations environnementales locales s’opposent également à ce projet, arguant que les communes rurales doivent sacrifier leurs milieux naturels au profit des villes, au lieu de réduire leur consommation énergétique. Elles critiquent également le choix de certaines multinationales d’investir dans des zones reculées peu habitées, sur des terrains forestiers bon marché, au lieu de favoriser les sites déjà dégradés ou artificialisés.
La défense de Boralex
Boralex, l’entreprise derrière le projet, défend son initiative en affirmant qu’elle contribuera à revaloriser des parcelles communales peu fertiles depuis un incendie en 2004 à Cruis. Le parc solaire, une fois achevé, devrait produire environ 26 GWh d’énergie verte par an, soit la consommation électrique annuelle d’environ 12 000 habitants. En échange, l’entreprise versera un loyer au village de Cruis pendant 30 ans.
Les plaintes des opposants et les espèces protégées
Malgré ces arguments, les opposants au projet ont déposé des plaintes pour destruction sans autorisation d’habitats d’au moins 90 espèces protégées recensées sur le site, dont l’Alexanor, le lézard ocellé et le loup.
[Conclusion] : Ce conflit met en évidence les tensions entre la transition énergétique et la préservation de la biodiversité. Alors que la France s’efforce d’augmenter la part des énergies renouvelables dans sa production électrique, les défenseurs de l’environnement insistent sur la nécessité de préserver les milieux naturels. Le débat sur la meilleure approche pour atteindre ces objectifs reste ouvert.