Mike Cannon-Brookes, cofondateur de la société technologique Atlassian, concentre désormais ses efforts sur le secteur énergétique australien. Connu pour avoir construit une des entreprises de logiciels les plus prospères à l’échelle mondiale, il réoriente son capital vers les énergies renouvelables. Son intérêt pour l’énergie solaire se matérialise par le projet SunCable, une initiative colossale qui vise à développer la plus grande centrale solaire mondiale, située dans le Territoire du Nord australien. Ce projet, d’un montant de 21 milliards d’euros, est conçu pour produire de l’énergie à partir de 2030, avec une ambition d’exporter cette énergie vers l’Asie du Sud-Est.
Un virage stratégique avec AGL
Cannon-Brookes a également acquis une participation significative dans AGL, le plus grand fournisseur d’électricité d’Australie. Cet investissement stratégique s’inscrit dans sa volonté de transformer le paysage énergétique du pays en fermant deux des principales centrales à charbon du groupe bien avant les dates prévues initialement. Cette décision marque une étape importante dans la réduction des émissions de carbone à l’échelle nationale, tout en renforçant la compétitivité des énergies renouvelables face aux sources d’énergie traditionnelles.
Perspectives économiques et environnementales
Les choix d’investissement de Cannon-Brookes sont motivés par une analyse rigoureuse des tendances du marché énergétique. Il mise sur une électrification accrue de l’économie australienne, considérant que les énergies renouvelables offrent des avantages concurrentiels significatifs en termes de coûts et de durabilité. En réorientant ses investissements, il entend positionner l’Australie non seulement comme un leader dans la production d’énergie propre, mais aussi comme un exportateur majeur sur les marchés régionaux.
Ces initiatives témoignent d’une stratégie alignée sur les réalités économiques du secteur énergétique, où la rentabilité et la durabilité deviennent des axes majeurs de croissance. L’engagement de Cannon-Brookes, loin d’être idéologique, repose sur une évaluation pragmatique des opportunités offertes par les énergies renouvelables, tout en répondant aux exigences de réduction des émissions de carbone imposées par les régulations nationales et internationales.