Le gouvernement mexicain, sous la direction du président Andres Manuel Lopez Obrador, a pris une mesure audacieuse en nationalisant une unité de production d’hydrogène exploitée par le géant français Air Liquide. Ce décret, publié au Journal officiel, déclare l’usine située à Tula, Hidalgo, d’utilité publique, marquant un tournant significatif dans la politique énergétique du pays.
Implications pour Air Liquide et Pemex
Air Liquide, qui avait investi 50 millions d’euros dans cette unité en 2017, se voit accorder dix jours ouvrables pour entamer une procédure judiciaire d’indemnisation. Cette décision intervient dans un contexte où Pemex cherche à améliorer ses marges et à réduire les coûts, l’hydrogène étant un composant clé dans le raffinage du pétrole brut.
Impact sur la Souveraineté Énergétique
Le décret souligne que la reprise en main de l’usine par Pemex contribuera à la souveraineté énergétique nationale, une priorité du président Lopez Obrador. Cette démarche s’inscrit dans une tradition historique de nationalisation du secteur énergétique au Mexique, rappelant l’expropriation pétrolière de 1938 sous Lazaro Cardenas.
Conséquences Économiques et Politiques
Cette nationalisation pourrait avoir des répercussions significatives sur les relations économiques internationales du Mexique, notamment avec la France, et sur le secteur énergétique mondial. Elle soulève des questions sur l’équilibre entre les intérêts nationaux et les investissements étrangers, dans un contexte de plus en plus centré sur l’indépendance énergétique.
L’expropriation de l’unité d’Air Liquide par le Mexique représente un moment décisif dans la politique énergétique du pays. Alors que le Mexique cherche à renforcer Pemex et à affirmer sa souveraineté énergétique, cette décision pourrait redéfinir les dynamiques du secteur énergétique dans la région et au-delà.