Le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, a exhorté les entreprises à consulter leurs avocats et à s’adresser au gouvernement. Cet appel intervient alors que plusieurs décisions soutiennent l’augmentation du contrôle de l’État sur le marché énergétique et les ressources naturelles du Mexique.
Le Mexique vote pour la nationalisation des ressources en lithium
Lors d’une conférence de presse, le président mexicain a rappelé les votes du Congrès en faveur de la nationalisation des ressources en lithium du Mexique. De plus, une décision de la Cour suprême confirme un projet de loi controversé sur l’énergie, promulgué l’année précédente.
Lopez Obrador appelle les entreprises qui disposent d’un permis « d’auto-approvisionnement en énergie » à discuter. De même, celles qui explorent le lithium sans les permis appropriés sont convoquées à dialoguer.
Il propose ainsi d’entamer une période de transition et de négocier des accords avec les firmes du secteur. De cette manière, elles pourront opérer conformément à la législation mexicaine.
Néanmoins, le président insiste sur l’importance du dialogue dans cette politique de nationalisation :
« Je ne peux pas fermer les yeux, je ne vais pas le faire, mais je ne veux pas non plus que les poursuites pénales soient prioritaires. La première chose à faire est de s’asseoir pour dialoguer. »
Une mesure critiquée
Les décisions prises par le Mexique pour modifier les secteurs de l’électricité et du lithium sont controversées. Plusieurs groupes d’entreprises et les États-Unis, principal partenaire commercial du Mexique, critiquent ces mesures.
Les voix se lèvent dans le secteur de l’électricité en particulier. Certains investisseurs et diplomates ont mis en garde contre d’éventuelles poursuites judiciaires en raison d’une violation perçue de l’accord commercial régional, l’accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM).
Toutefois, les pourparlers avec les entreprises devraient commencer dans les deux prochaines semaines, a déclaré M. Lopez Obrador. Ce dernier souligne que les efforts du gouvernement s’axent sur le renforcement du rôle de la compagnie d’électricité publique, la Comision Federal de Electricidad (CFE).