Le 12 août 2024, Claudia Sheinbaum, présidente élue du Mexique, a annoncé la nomination d’Emilia Esther Calleja à la tête de la Comision Federal de Electricidad (CFE). Calleja devient ainsi la première femme à occuper ce poste dans l’histoire de l’entreprise. Sa nomination s’inscrit dans une série de désignations de technocrates effectuées par Sheinbaum en amont de sa prise de fonction prévue pour le 1er octobre.
Calleja, forte de deux décennies d’expérience au sein de la CFE, a occupé plusieurs fonctions clés, ce qui lui confère une connaissance approfondie de l’entreprise et de ses enjeux. Lors de la conférence de presse accompagnant cette annonce, Calleja a réaffirmé son engagement à poursuivre les objectifs du gouvernement actuel, centrés sur le renforcement du contrôle de l’État sur le secteur énergétique mexicain.
Un secteur énergétique sous pression
La politique énergétique sous la présidence d’Andrés Manuel Lopez Obrador a fait l’objet de vives critiques, notamment de la part de l’opposition, qui déplore une gestion coûteuse et inefficace, particulièrement dans le domaine des énergies renouvelables. Le Mexique a connu des pannes de courant ponctuelles au cours de l’année, exacerbées par des températures records. Dans ce contexte, la nomination de Calleja intervient à un moment crucial pour la CFE, qui devra répondre à ces défis tout en restant fidèle aux orientations politiques du gouvernement.
Sheinbaum a également indiqué qu’elle dévoilera prochainement les détails de sa politique énergétique, qui inclura des projets tant dans les hydrocarbures que dans les énergies renouvelables. L’approche de son administration se veut prudente sur le plan financier, avec un accent mis sur des mécanismes de financement qui n’alourdissent pas la dette du pays.