La filiale LNG Services France de TotalEnergies va lancer en janvier une campagne pour la réservation de capacités de regazéification sur son futur méthanier flottant du Havre, a indiqué le géant français de l’énergie dans un communiqué.
Cette campagne se destine à “offrir au marché la possibilité de réserver jusqu’à 2,5 milliards de mètres cubes par an de capacités de regazéification” sur le terminal méthanier flottant du Havre, “pour une période de cinq ans à compter de septembre 2023″, date à laquelle il devrait être mis en service, précise l’entreprise. “La guerre en Ukraine a mis en lumière la nécessité pour l’Union européenne et la France de diversifier leurs sources d’approvisionnement en gaz”, ajoute TotalEnergies.
La campagne, qui se déroulera en deux temps, débutera par un appel à manifestation d’intérêt sans obligation dans lequel les parties intéressées pourront indiquer “le volume qu’elles souhaitent acquérir”, du 16 au 27 janvier. Il sera suivi d’un appel d’offres en mars.
Les pouvoirs publics ont retenu fin juillet le projet de terminal méthanier flottant de TotalEnergies comme nouveau point d’importation de gaz naturel liquéfié (GNL, LNG en anglais) au Havre.
La France s’alimente aujourd’hui par quatre terminaux portuaires d’importation de GNL (deux à Fos-sur-Mer, un à Montoir de Bretagne et un à Dunkerque) et souhaitait sécuriser cet approvisionnement avec un nouveau terminal.
Amarré au port du Havre, le navire de TotalEnergies baptisé “Cape Ann” pourra injecter environ 10% de la consommation annuelle française, à partir de navires méthaniers qui viendront l’alimenter avec du gaz provenant possiblement de Norvège, d’Algérie, du Qatar, des États-Unis, du Nigeria, d’Angola ou encore d’Égypte.
Le doublement des capacités d’importation de GNL prévu en Europe pour répondre aux problèmes d’approvisionnement en gaz depuis le début de la guerre en Ukraine “menace de faire dérailler les objectifs climatiques de l’UE”, estimait toutefois l’ONG américaine Global Energy Monitor dans un rapport publié la semaine dernière.
La Commission européenne vise une réduction des émissions nettes de gaz à effet de serre d’au moins 55% d’ici à 2030 en réduisant notamment la dépendance aux énergies fossiles comme le gaz.