Meren Energy, anciennement Africa Oil Corporation, cherche à céder une part de ses participations dans les blocs offshore EG-18 et EG-31 situés en Guinée équatoriale. L’information a été rendue publique par le président-directeur général de la société, Roger Tucker, qui a détaillé les intentions du groupe lors d’une intervention médiatique le 30 mai.
Détenus à 80 % par Meren Energy, ces deux blocs sont exploités en partenariat avec la société nationale GEPetrol (Guinea Ecuatorial de Petróleos). L’entreprise a ouvert des data rooms, des espaces numériques sécurisés, afin de permettre aux entreprises intéressées d’accéder aux données techniques relatives à ces permis, en vue d’éventuelles négociations.
Accès aux données et intérêt international
Roger Tucker a indiqué que plusieurs sociétés internationales ont déjà consulté ces données. Certaines d’entre elles ne sont plus actives dans le pays, ce qui, selon lui, démontre l’intérêt potentiel suscité par les volumes estimés du bloc EG-18. La société n’a cependant pas précisé le nombre exact de candidats ni l’échéance du processus.
« Nous espérons attirer un autre acteur majeur sur le champ EG-18 et quelqu’un d’autre sur le champ EG-31 », a précisé Tucker. Cette approche vise à rééquilibrer le portefeuille de la société, tout en sécurisant de nouveaux flux financiers dans un contexte de reconfiguration stratégique.
Optimisation du portefeuille et recentrage stratégique
L’opération s’inscrit dans une stratégie plus large d’optimisation des actifs, visant à réduire l’exposition de Meren Energy sur certains projets tout en concentrant ses ressources sur des zones à plus fort rendement. Ce repositionnement intervient dans un environnement où la production pétrolière de la Guinée équatoriale est en baisse constante, selon les données officielles du ministère des Mines et des Hydrocarbures.
La valorisation des ressources offshores du pays, notamment dans les blocs profonds comme EG-18, attire de nouveau l’attention d’acteurs internationaux, à mesure que les majors cherchent à sécuriser des projets moins risqués, avec des perspectives de développement rapide.
« Ce regain d’intérêt vous donne une indication sur l’ampleur du gisement que nous avons dans EG-18 », a commenté Roger Tucker, sans donner plus de précisions sur les volumes concernés ni les résultats des premières analyses.