Menace sur Ormuz : les pays producteurs face à une crise diplomatique imminente

La potentielle fermeture du détroit d’Ormuz met sous pression les producteurs du Golfe, révélant leurs limites diplomatiques et logistiques face à un blocage menaçant 20 millions de barils quotidiens d’hydrocarbures destinés aux marchés internationaux.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Le détroit d’Ormuz représente l’un des points de transit pétroliers les plus critiques au monde, assurant chaque jour le passage d’environ 20 millions de barils de pétrole et de produits raffinés. Ce chiffre correspond approximativement à 20 % des échanges mondiaux quotidiens de pétrole par voie maritime. Une éventuelle fermeture de ce corridor stratégique obligerait immédiatement les pays exportateurs du Golfe à mobiliser leurs canaux diplomatiques pour tenter d’éviter une crise économique et énergétique à l’échelle internationale.

Alternatives insuffisantes des pays producteurs

L’Arabie saoudite dispose d’une alternative majeure via le pipeline Est-Ouest reliant les installations pétrolières du Golfe à Yanbu, sur la mer Rouge. Cette infrastructure présente une capacité théorique maximale de 7 millions de barils par jour, avec une moyenne d’exploitation de seulement 1 million de barils actuellement. Toutefois, une hausse brutale de l’utilisation de cette voie soulèverait des questions techniques, telles que la gestion des différentes qualités de pétrole, nécessitant des discussions diplomatiques étendues avec les pays importateurs pour coordonner les ajustements nécessaires.

Les Émirats arabes unis possèdent également une infrastructure clé : le pipeline Habshan-Fujairah, capable de transporter quotidiennement 1,5 million de barils de brut en contournant Ormuz. Cependant, ce volume reste inférieur aux besoins réels du pays, estimés à plus de 3 millions de barils exportés quotidiennement. Malgré le développement de réserves stratégiques souterraines à Fujairah, une fermeture prolongée du détroit obligerait les autorités émiraties à activer rapidement leurs réseaux diplomatiques pour sécuriser des débouchés alternatifs supplémentaires.

Absence totale d’options pour plusieurs États du Golfe

Contrairement à l’Arabie saoudite et aux Émirats, le Koweït, Bahreïn et le Qatar ne disposent d’aucune voie alternative permettant l’exportation de leur production pétrolière et gazière. Pour ces pays, l’ensemble des volumes d’exportation dépend exclusivement du détroit d’Ormuz. Une crise diplomatique prolongée pourrait provoquer des perturbations économiques majeures, nécessitant une intervention rapide au niveau international pour tenter de rouvrir le passage stratégique.

L’Irak, deuxième exportateur de pétrole au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), possède quant à lui le pipeline reliant Kirkouk à Ceyhan en Turquie (Iraq-Turkey Pipeline, ITP). Actuellement fermé en raison d’un différend politique avec la région autonome du Kurdistan, ce pipeline pourrait être une solution potentielle. Néanmoins, la réouverture ou l’établissement de nouveaux canaux de transit via la Turquie impliquerait des négociations diplomatiques sensibles et complexes.

Sécurité et tensions géopolitiques accrues

Les menaces sur le détroit d’Ormuz incluent des risques sécuritaires tels que les mines navales et les attaques cybernétiques visant les infrastructures critiques. Récemment, plusieurs autorités maritimes internationales, notamment l’UK Maritime Trade Operations (UKMTO), ont rapporté une augmentation des interférences électroniques, notamment GPS, à proximité du détroit. Ces incidents accentuent les tensions géopolitiques, poussant les pays producteurs à renforcer leurs dialogues diplomatiques bilatéraux et multilatéraux.

Les conséquences immédiates d’une fermeture, même partielle, incluraient une pression forte sur les prix internationaux du pétrole, susceptibles d’atteindre rapidement les 100 dollars par baril. Face à une telle perspective, les pays concernés sont confrontés à la nécessité urgente d’intensifier leurs efforts diplomatiques pour éviter un blocage total des exportations pétrolières du Golfe.

Le Canada valide une seconde série de projets énergétiques pour 56 milliards $

Le gouvernement canadien engage une nouvelle série de projets évalués à 56 milliards $ pour développer ses corridors énergétiques, accélérer l'exploitation des minéraux critiques et renforcer son infrastructure stratégique.

L’Allemagne accorde 24,3 millions $ au Nigeria pour accélérer sa transition énergétique

Berlin renforce sa coopération avec Abuja à travers un financement destiné à soutenir la diversification énergétique du Nigeria et à consolider ses infrastructures dans les énergies renouvelables.

La COP30 s’ouvre dans les tensions alors que les négociations échouent sur l’agenda initial

La COP30 débute à Belém dans un climat d’incertitude, les pays n’étant pas parvenus à s’entendre sur les sujets à inscrire à l’ordre du jour, signe de profondes divisions sur le financement climatique et la transition énergétique mondiale.
en_1140101150540

Washington verrouille l’offre de tungstène kazakh et cadre son pari C5+1

Les États-Unis sécurisent une coentreprise au Kazakhstan et des protocoles en Ouzbékistan, avec financement envisagé par l’Export-Import Bank of the United States et un acheminement structuré via le corridor transcaspien.

Trump accorde à Orban une exemption pétrolière contre un accord sur le gaz américain

Les États-Unis offrent à la Hongrie une dérogation d’un an sur les sanctions visant le pétrole russe, en échange d’un engagement d’achat de gaz naturel liquéfié américain estimé à 600 M$.

Le G7 lance plus de 20 projets pour contrer l’influence chinoise sur les minéraux

Réunis au Canada, les ministres de l’Énergie du G7 ont dévoilé une série de projets destinés à sécuriser les chaînes d’approvisionnement en minéraux critiques, en réponse aux restrictions imposées par la Chine sur les terres rares.
en_1140021125540

Trump réduit à 10% les droits de douane américains sur le fentanyl chinois

Donald Trump annonce une baisse immédiate des tarifs douaniers sur les importations chinoises liées au fentanyl, passant de 20% à 10%, avec un impact potentiel sur les flux énergétiques entre Washington et Pékin.

La Jordanie prépare trois projets énergétiques majeurs avec le soutien de l’Allemagne

Amman prévoit de lancer des appels d’offres pour 400 mégawatts de projets solaires, éoliens et de stockage, dans le cadre d’un renforcement de la coopération énergétique bilatérale avec l’Allemagne.

Bruxelles convoque l’industrie face aux restrictions chinoises sur les terres rares

Une réunion d'urgence menée par la Commission européenne rassemble les secteurs clés touchés par les restrictions chinoises sur les exportations de terres rares, avant un retour au Parlement européen.
en_1140201044540

Les Philippines accélèrent les investissements gaziers pour sécuriser leur avenir énergétique

Manille prévoit de renforcer sa production d’énergie à partir du gaz et des renouvelables afin de répondre à une hausse de 6,6 % de la demande d’électricité en deux ans.

Le Canada et le Royaume-Uni renforcent leur alliance énergétique autour des minéraux critiques

Ottawa et Londres ont multiplié les échanges bilatéraux pour structurer une coopération stratégique autour de l’énergie nucléaire et des chaînes d’approvisionnement en minéraux critiques, dans le cadre de la présidence canadienne du G7.

Trump affirme que Modi cessera les achats de pétrole russe dans un contexte tendu

Donald Trump déclare avoir obtenu l'engagement de Narendra Modi pour mettre fin aux importations de pétrole russe, ajoutant une pression politique sur les relations commerciales indo-russes.
en_1140190974540

Les États-Unis obtiennent le report du vote sur la taxe carbone maritime à l’OMI

Sous pression diplomatique intense de Washington, les pays membres de l’Organisation maritime internationale ont accepté de reporter d’un an l’adoption d’un mécanisme de tarification du carbone pour le transport maritime mondial.

Trump autorise des opérations clandestines de la CIA ciblant le Venezuela

Washington confirme avoir donné mandat à la CIA pour mener des actions secrètes contre le gouvernement de Nicolas Maduro, provoquant des tensions croissantes entre les États-Unis et le Venezuela sur fond d’enjeux géostratégiques et énergétiques.

Bruxelles veut interdire gaz et pétrole russes dès 2027 dans un geste diplomatique fort

Deux commissions du Parlement européen proposent d’avancer à 2026 et 2027 l’arrêt complet des importations d’hydrocarbures russes, incluant pétrole, gaz et GNL, renforçant ainsi la position géopolitique de l’Union européenne.
en_1140171031540

Faible mobilisation des dirigeants pour la COP30 malgré l’urgence climatique et logistique

La conférence COP30 organisée en Amazonie par le Brésil fait face à une faible participation des dirigeants mondiaux, sur fond de tensions géopolitiques et de défis logistiques majeurs.

Washington autorise Trinité-et-Tobago à explorer le champ gazier Dragon avec Caracas

Les États-Unis ont accordé à Trinité-et-Tobago une licence spéciale pour reprendre les négociations avec le Venezuela autour du champ gazier Dragon, levant partiellement les restrictions imposées au secteur énergétique vénézuélien.

Bruxelles avance vers une sortie totale du gaz et pétrole russes d’ici 2028

Les ambassadeurs des pays membres de l’Union européenne ont validé l’envoi au Conseil des ministres d’un projet législatif visant à éliminer progressivement les importations d’énergie fossile russe d’ici janvier 2028.
en_114081059540

La Russie acte sa sortie définitive de l’accord nucléaire bilatéral avec les États-Unis

La Douma a approuvé le retrait formel de la Russie d’un traité signé avec les États-Unis sur l’élimination du plutonium militaire, mettant fin à plus de deux décennies de coopération nucléaire stratégique.

Tusk refuse de transférer à l’Allemagne un suspect ukrainien lié au sabotage de Nord Stream

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a déclaré qu’il n’était pas dans l’intérêt de la Pologne d’extrader vers l’Allemagne un citoyen ukrainien soupçonné d’avoir participé aux explosions ayant endommagé les gazoducs Nord Stream en 2022.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.