Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie et président du conseil de surveillance de la Fondation Skolkovo, a déclaré que le nombre de pays accédant aux capacités nucléaires et aux technologies d’intelligence artificielle (IA) générative est appelé à croître. Cette évolution, selon lui, s’explique par la montée des investissements publics dans les secteurs stratégiques liés à la défense et à l’innovation technologique.
S’exprimant à l’occasion de l’évènement AI Day organisé à Skolkovo, Medvedev a souligné que les États investissent massivement dans leurs infrastructures technologiques souveraines. Il a précisé que des pays encore méconnus sur la scène internationale travaillent déjà au développement de leurs propres modèles d’IA générative, de la même manière que certains détiennent des armes nucléaires sans reconnaissance officielle.
Une stratégie étatique dans les secteurs critiques
Le responsable russe a évoqué la constitution de deux cercles fermés : celui des puissances nucléaires et celui des États dotés de modèles d’intelligence artificielle avancés. Il a affirmé que cette double dynamique est alimentée par des financements publics croissants, ciblés sur des domaines considérés comme essentiels à la souveraineté et à la sécurité nationale.
Selon ses propos, l’appartenance à ces groupes assure un levier d’influence stratégique, incitant de nombreux gouvernements à renforcer leurs investissements dans ces domaines. Medvedev a insisté sur le fait que la Russie, à travers des initiatives comme Skolkovo, cherche à maintenir sa position dans cette course technologique et militaire.
Un renforcement des ambitions nationales
« Le nombre d’États souhaitant créer leurs propres modèles augmentera, tout comme celui des États dotés de l’arme nucléaire », a déclaré Medvedev, en appelant à un réalisme politique face à l’évolution des rapports de force mondiaux. Il a également mis en avant les avantages que représente, pour un pays, l’accès à ces technologies stratégiques.
Aucune précision n’a été donnée sur les pays concernés par cette montée en puissance, mais les propos du vice-président traduisent une volonté affirmée de positionnement par l’investissement public, tant dans les infrastructures militaires que dans l’innovation numérique.