Le Maroc se dit favorable au maintien du gazoduc Maghreb Europe, qui relie les gisements algériens à l’Europe. Cette annonce survient dans un contexte de tensions entre les deux pays voisins, le Maroc et l’Algérie. Le gazoduc, régit par un contrat dont le terme est prévu pour octobre 2021, transite par le royaume.
Le Maroc veut maintenir une voie d’exportation stratégique
Le Maroc affiche une volonté constante : maintenir la voie d’exportation qu’offre l’itinéraire stratégique du gazoduc. L’installation relie l’Algérie à l’Espagne depuis 1996 et permet le transit gazier des régions richement dotées du Maghreb, vers l’Europe. Ainsi, le Maroc renouvelle son engagement, en dépit de rumeurs accusant le royaume de vouloir empêcher le renouvellement du contrat.
Dépasser les tensions annexes
Malgré les déclarations du Maroc, l’Algérie souhaite réviser ses relations avec le royaume. En cause : le Maroc serait impliqué dans les récents incendies ayant fait près de 90 morts, au nord de l’Algérie. Ces accusations se comprennent à l’aune d’un contexte plus global : celui des tensions relatives au Front Polisario.
Le Front Polisario, mouvement politique et armé du Sahara occidental, est engagé dans une lutte contre le Maroc, pour l’autodétermination. Si le royaume propose de régler le conflit territorial par un plan d’autonomie, sous sa souveraineté, le Front réclame un référendum. L’Algérie soutient les velléités indépendantistes du Front et s’attire ainsi les mauvaises grâces du royaume.
Dans une tentative d’apaisement, le roi du Maroc, Mohammed VI, avait invité, début août 2021, le président algérien « à faire prévaloir la sagesse » et « œuvrer à l’unisson au développement des rapports » entre les deux pays. Le monarque s’est également dit prêt à aider son voisin pour lutter contre les incendies, et à rouvrir les frontières fermées depuis l’été 1994, à l’initiative de l’Algérie.