Le producteur marocain de phosphates et de fertilisants d’État, OCP, a annoncé mercredi avoir signé un accord avec la Société financière internationale (IFC), la branche d’investissement de la Banque mondiale, pour un prêt de 100 millions d’euros (110 millions de dollars) afin de construire quatre centrales solaires pour alimenter ses opérations industrielles. Le prêt fait partie d’un plan d’investissement d’OCP d’une valeur de 130 milliards de dirhams (12,8 milliards de dollars) visant à augmenter la production de fertilisants à l’aide d’énergies renouvelables d’ici 2027.
Les quatre centrales solaires, d’une capacité de pointe estimée à 202 mégawatts, seront construites dans les régions de Benguérir et Khouribga, où se trouvent les plus grandes réserves de phosphates du Maroc, a déclaré OCP dans un communiqué. La société a enregistré un chiffre d’affaires record l’année dernière, atteignant 11,2 milliards de dollars, en hausse de 36%, grâce à des prix élevés des fertilisants, qui représentaient 64% des ventes totales. Les bénéfices ont bondi de 72,6% pour atteindre 28 milliards de dirhams (2,8 milliards de dollars) la même année.
Les phosphates et leurs dérivés, y compris les fertilisants, ont été la principale exportation du Maroc l’année dernière, dépassant le secteur automobile. Selon les données officielles, la part des énergies renouvelables dans la capacité installée du Maroc est actuellement de 41%. Le pays prévoit de la porter à 52% d’ici 2030.