Mark Carney rebat les cartes de la politique énergétique canadienne

Mark Carney, fraîchement élu Premier ministre canadien, affiche sa volonté d'abolir la taxe carbone appliquée aux particuliers, redonne au nucléaire une place centrale et se montre ouvert au développement des infrastructures gazières avec les États-Unis.

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90$/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90$/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 $/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99$/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 $/mois à partir de la 2ᵉ année.

Le secteur énergétique canadien entre dans une nouvelle ère à la suite de l’élection de Mark Carney à la tête du gouvernement fédéral. Ancien gouverneur de la Banque du Canada et ex-envoyé spécial des Nations Unies pour le financement de l’action climatique, Carney apporte une approche économique qui tranche avec celle de son prédécesseur Justin Trudeau. Dès ses premières prises de parole, il a clairement manifesté sa volonté de redéfinir les contours de la politique énergétique du pays. Ces décisions auront des implications directes sur l’ensemble du marché canadien, tant pour les consommateurs que pour les acteurs industriels majeurs.

Suppression de la taxe carbone pour les consommateurs

L’un des points les plus sensibles abordés par Mark Carney est l’abolition de la taxe carbone actuellement appliquée aux consommateurs et aux petites entreprises. Introduite initialement sous le gouvernement Trudeau, cette taxe avait suscité de vives réactions, notamment en raison de ses impacts directs sur les prix du carburant et du chauffage domestique. Carney estime que ce dispositif est devenu clivant et inefficace à l’échelle individuelle. Il propose donc son retrait immédiat afin de réduire la pression fiscale sur les ménages canadiens.

À la place de cette taxe, Mark Carney souhaite instaurer un système basé sur des incitations financières directes, encourageant ainsi les citoyens à investir dans des équipements économes en énergie, comme des véhicules électriques ou des systèmes de chauffage plus performants. Ce changement stratégique vise à encourager l’efficacité énergétique individuelle sans imposer de contraintes financières directes aux consommateurs.

Redynamisation de l’énergie nucléaire

Parallèlement à l’abandon de la taxe carbone pour les particuliers, Mark Carney a affiché une ambition claire pour relancer la filière nucléaire canadienne. Historiquement fort dans ce secteur, le Canada avait pourtant vu ses investissements dans le nucléaire ralentir ces dernières décennies. Avec l’arrivée du nouveau Premier ministre, l’énergie nucléaire est remise à l’avant-plan, notamment à travers le développement de petits réacteurs modulaires (SMR – Small Modular Reactors), considérés comme prometteurs pour répondre aux besoins énergétiques des régions isolées ou en remplacement des centrales plus anciennes à forte émission de carbone.

Cette réorientation énergétique vise à stabiliser la production électrique nationale tout en créant des opportunités économiques significatives, particulièrement dans les provinces historiquement actives dans le nucléaire, comme l’Ontario et le Nouveau-Brunswick. Mark Carney considère que cette technologie est cruciale pour assurer l’indépendance énergétique et soutenir une transition réaliste vers un réseau électrique diversifié et fiable.

Positionnement favorable sur les gazoducs transfrontaliers

Concernant les relations énergétiques avec les États-Unis, le nouveau Premier ministre n’a pas fermé la porte au développement de gazoducs transfrontaliers, tels que le projet porté initialement par GNL Québec. Ces infrastructures représentent selon lui une opportunité stratégique pour sécuriser les échanges énergétiques avec le voisin américain, mais également pour renforcer les liens économiques entre les deux pays. Il considère ces projets comme essentiels au maintien de la compétitivité économique du Canada dans un contexte de tensions commerciales croissantes avec les États-Unis.

Toutefois, Mark Carney insiste sur l’importance de négociations préalables avec l’administration américaine afin de garantir des projets viables économiquement et respectueux des exigences environnementales et communautaires. Aucun calendrier précis n’a cependant été dévoilé, mais les acteurs économiques du secteur attendent avec attention les prochaines annonces fédérales.

Pas de taxes immédiates sur les exportations pétrolières

Dans ce contexte de tensions commerciales persistantes avec les États-Unis, la possibilité d’instaurer une taxe d’exportation sur le pétrole canadien avait été évoquée récemment par Jean Chrétien, ancien Premier ministre du Canada. Mark Carney n’a, pour sa part, pas confirmé vouloir appliquer une telle taxe. Il privilégie pour l’instant des négociations diplomatiques afin de résoudre les différends commerciaux actuels sans envenimer davantage la situation économique entre les deux partenaires historiques.

Carney se montre ainsi prudent sur cette question sensible, préférant privilégier une approche diplomatique et commerciale mesurée, tout en rappelant fermement l’importance économique du secteur pétrolier pour le Canada.

Une politique énergétique tournée vers l’économie et la diplomatie

Ces orientations énergétiques définies par le nouveau Premier ministre marquent un changement significatif, s’inscrivant clairement dans une logique économique et pragmatique. Le retrait de la taxe carbone pour les particuliers, combiné à la relance du nucléaire et à une attitude favorable envers le développement d’infrastructures gazières, donne déjà une indication claire du futur positionnement du gouvernement canadien en matière énergétique.

Les prochains mois seront décisifs pour observer comment ces choix se traduiront concrètement dans l’économie nationale et comment le Canada naviguera entre ses objectifs environnementaux, ses impératifs économiques et ses relations diplomatiques avec les États-Unis.

Nouvelle panne du réseau électrique nigérian entraîne des coupures massives dans le pays

Une défaillance soudaine sur le réseau national a interrompu l’alimentation en électricité de plusieurs régions du Nigeria, relançant les interrogations sur la stabilité du système de transport électrique.

Le Guyana veut durcir le cadre contractuel pour l’exploitation pétrolière

Réélu à la tête de l’État, le président Irfaan Ali annonce des accords de production plus contraignants pour les compagnies pétrolières, avec l’objectif d’augmenter les retombées économiques nationales.

Coal India engage 5 GW de projets solaires et éoliens à l’échelle nationale

Coal India lance des appels d’offres pour développer 5 GW de capacités renouvelables, répartis entre le solaire et l’éolien, dans le cadre de sa stratégie énergétique à long terme.
en_114070920254540

Les services publics américains projettent 147 GW de nouvelles charges électriques

Les services publics aux États-Unis anticipent une hausse rapide des charges à forte intensité, visant 147 GW de nouvelles capacités d'ici 2035, avec un déplacement stratégique vers les marchés déréglementés.

France: RTE ouvre le débat public sur 100 milliards d’euros pour le réseau électrique

La France engage une concertation nationale autour du plan de RTE visant 100 milliards d’euros d’investissements d’ici 2040 pour moderniser le réseau de transport d’électricité haute tension.

La Californie accélère les permis pour capter les crédits fiscaux fédéraux

Le gouverneur Gavin Newsom ordonne une mobilisation des agences californiennes pour sécuriser les crédits de l’Inflation Reduction Act avant leur expiration, en ciblant les projets énergétiques prêts à entrer en construction.
en_114030952540

L’industrie allemande alerte sur un fardeau énergétique de €5.4tn d’ici 2049

La transition énergétique allemande pourrait coûter jusqu’à €5.4tn ($6.3tn) d’ici 2049, selon la principale organisation industrielle, qui pointe un risque pour la compétitivité nationale.

Les coupures d’électricité plongent les commerces iraniens dans une crise opérationnelle durable

Face aux délestages imposés par les autorités, les petites entreprises en Iran enregistrent des pertes croissantes, sur fond de sécheresse, de pénurie de carburant et de pression sur le réseau électrique national.

T Plus maintiendra sa production électrique à 57,6 TWh en 2025

Le groupe russe T Plus prévoit de stabiliser sa production d’électricité à 57,6 TWh en 2025, malgré un recul observé au premier semestre, selon les déclarations de son directeur général Pavel Snikkars.
en_114030934540

La régulation française de l’énergie corrige dix affirmations publiques sur les coûts et la production

En France, la Commission de régulation de l’énergie publie une mise au point sur dix affirmations relayées durant l’été, rectifiant plusieurs données concernant les tarifs, la production et les investissements dans le secteur électrique.

Des dizaines de scientifiques dénoncent un rapport climatique jugé biaisé par le département américain de l’énergie

Un collectif de 85 chercheurs conteste la validité scientifique du rapport climatique publié par le département de l’Énergie des États-Unis, en soulignant des méthodes jugées partiales et l’absence de relecture indépendante.

Cinq nouveaux projets obtiennent le statut CB RES et rejoignent la liste de la Commission

Cinq projets d’infrastructure énergétique viennent d’être intégrés à la liste des projets renouvelables transfrontaliers, les rendant éligibles à un soutien financier dans le cadre du programme CEF Energy.
en_11401092046540

La Tanzanie mise sur le gaz naturel comprimé pour réduire ses importations pétrolières

Le gouvernement tanzanien lance une concertation nationale pour accélérer le déploiement du gaz naturel comprimé, mobilisant financements publics et privés afin de sécuriser l’approvisionnement énergétique et diminuer les coûts du carburant.

Le Koweït lance les appels d’offres pour un projet énergétique et hydraulique de 1,8GW

Le gouvernement koweïtien a invité trois consortiums internationaux à soumettre leurs offres pour la première phase du projet Al Khairan, combinant production d’électricité et dessalement.

La NNPC Ltd maintient la raffinerie de Port Harcourt et mise sur sa réhabilitation

La compagnie pétrolière publique nigériane abandonne le projet de cession de la raffinerie de Port Harcourt et confirme sa volonté de poursuivre un programme de maintenance malgré des coûts d’exploitation élevés.
en_11401092051540

Crise politique en France : la feuille de route énergétique menacée d’un nouveau report

La publication du décret de la Programmation pluriannuelle de l’énergie, attendue depuis deux ans, est compromise par les tensions politiques internes, mettant en péril les investissements stratégiques dans le nucléaire et les renouvelables.

L’EIA reporte plusieurs rapports clés après une réduction de 30 % de ses effectifs

L’Agence américaine d’information sur l’énergie reprogramme ou abandonne plusieurs publications, affectant la disponibilité de données critiques pour les marchés pétrolier, gazier et des énergies renouvelables.

Le Brésil démantèle un réseau criminel de 52 milliards BRL dans les carburants

Les autorités brésiliennes ont lancé une vaste opération ciblant un système de blanchiment lié au secteur des carburants, impliquant des fonds d’investissement, des fintechs et plus de 1 000 stations-services à travers le pays.
en_11403008282540

Le gaz naturel et le solaire bénéficient d’un large soutien aux États-Unis

Une étude nationale du cabinet Davies Group révèle que les Américains soutiennent massivement le développement simultané des énergies renouvelables et fossiles, avec un appui marqué pour le gaz naturel et l’énergie solaire.

Séoul impose une réduction de 25 % des capacités pétrochimiques pour stabiliser le secteur

Le gouvernement sud-coréen contraint dix groupes pétrochimiques à réduire jusqu’à 3,7 millions de tonnes de vapocraquage par an, assortissant ses aides financières et fiscales à des restructurations rapides et documentées.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99$ la 1ère année, puis 199$ /an.