Les marchés nordiques de l’électricité avec le Danemark, la Finlande, la Norvège et la Suède en tête pour l’intégration des énergies renouvelable ont pris une longueur d’avance dans la course à la transition énergétique. Grâce à l’importance accordée aux énergies renouvelables et à l’abondance de la flexibilité du système, la région a sans doute des décennies d’avance sur les autres marchés et jouera un rôle central dans les ambitions européennes en matière de « net zéro ».
Les Marchés Nordiques de l’Électricité en avance sur leur temps
Les pays scandinaves et la Finlande sont les premiers au monde en matière d’intégration des énergies renouvelables. Les pays nordiques affichent des niveaux d’énergie renouvelable parmi les plus élevés au monde. Historiquement, les prix de l’électricité sont également les plus bas d’Europe. L’hydroélectricité est actuellement prédominante.
En Norvège, par exemple, l’approvisionnement en énergie renouvelable est proche de 100%, dont 80% proviennent d’une énergie hydroélectrique très flexible. Le Danemark, quant à lui, affiche le taux de pénétration de l’énergie éolienne et solaire le plus élevé au monde, grâce à une orientation politique précoce. Enfin, la Suède et la Finlande affichent toutes deux des niveaux élevés d’intégration des énergies renouvelables, complétés par le nucléaire.
L’éolien et le solaire devant l’hydroélectricité d’ici à 2038
L’abondance des ressources signifie que l’énergie éolienne va continuer à se développer dans la région. L’éolien et le solaire dépassant ensemble l’hydroélectricité comme source d’énergie dominante dans les pays nordiques d’ici à 2038. L’hydroélectricité continuera d’offrir la flexibilité nécessaire, mais elle fera partie d’un ensemble plus dynamique.
La demande va dépasser l’offre
Le mix énergétique des pays nordiques devra faire face à une demande croissante. Le cabinet Wood Mackenzie prévoit une augmentation de 30% – principalement due aux véhicules électriques, à l’électrification du chauffage, aux centres de données et aux gigausines de batteries – passant de 390 TWh aujourd’hui à 540 TWh en 2050.
La croissance sera principalement tirée par l’éolien terrestre et marin, le solaire y contribuant également. L’hydroélectricité restera relativement stable en termes absolus, mais sa part de l’offre sera réduite. La contribution du nucléaire diminuera également, car la Suède achève sa sortie du nucléaire. Ne laissant que des centrales finlandaises en activité.
Les pays nordiques divisés entre importateurs et exportateurs nets
Dans l’ensemble, la Norvège et la Suède ont tendance à exporter un excédent d’énergie, tandis que la Finlande et le Danemark sont des importateurs nets. Toutefois, la répartition des ressources et la densité de la demande varient dans la région, non seulement entre les pays, mais aussi entre les zones de soumission au sein de ceux-ci.
Par conséquent, le marché nordique de l’électricité est défini par d’importants transferts d’électricité, tant au sein de la région qu’au-delà, rendus possibles par des niveaux élevés d’interconnexion. Au fur et à mesure que la pénétration des énergies renouvelables continue à se développer, non seulement dans les pays nordiques, mais aussi en Europe continentale et au Royaume-Uni, les arguments commerciaux et les besoins du système en faveur d’une interconnexion plus poussée se cristalliseront. Il s’agit d’une composante essentielle de la réussite de la transition énergétique dans les pays nordiques et en Europe.