Le marché du pétrole ne génère plus autant de revenus pour les pays producteurs. Les taxes en 2020 ont rarement été aussi basses. Avec un montant de $560 milliards, Rystad Energy annonce que plus jamais elles ne dépasseront les $1000 milliards.
Marché du pétrole : de moins en moins de revenus
En 2020, le marché du pétrole a généré le plus faible montant de taxes pour les pays producteurs depuis plusieurs années. 560 milliards de dollars ont pu être captés par les États grâce aux taxes et impôts. Néanmoins, on est loin des milliers de milliards récupérés auparavant. En effet, les politiques de lutte contre le changement climatique réduisent les revenus liés aux hydrocarbures.
Selon les experts de Rystad Energy, ils n’excèderont plus jamais les 1000 milliards de dollars. L’année 2021 aura été la dernière à approcher des 1000 milliards de revenus au niveau mondial, avec 975 milliards d’après ces mêmes experts. La hausse des prix du pétrole a largement favorisé ce montant.
Une baisse continue entre 2021 et 2050
Les spécialistes prédisent une baisse continue entre aujourd’hui et 2050. Selon eux, les revenus du marché du pétrole seront de 800 milliards en 2022 et remonteront à 900 milliards en 2030. Ils descendront à 540 milliards en 2040, puis 350 milliards de dollars au milieu du siècle.
Des changements structurels à prévoir
Il paraît clair que certains États très dépendants de l’exploitation du pétrole brut vont devoir opérer des changements structurels. Ceux-ci doivent renforcer les économies et éviter l’instabilité géopolitique liée à la transition écologique. Espen Erlingsen, chef de l’exploration et de la production pétrolière chez Rystad Energy, confirme :
« La transition énergétique prend de l’ampleur et les pays très dépendants des revenus de l’exploitation du pétrole n’auront d’autre choix que de diversifier leur économie pour couvrir leur coût de fonctionnement ».
Les pays du golfe et d’Afrique du Nord tirent aujourd’hui la majorité de leurs revenus des taxes pétrolières et gazières. Ainsi, à l’horizon 2050, la moitié de leurs revenus de l’exploitation pétrolière est à risque.