Le marché du pétrole subi le resserrement de l’offre états-unienne édjà au plus bas en janvier 2020. Dans le même temps, les prix du pétrole augmentent, la référence mondiale Brent dépassant $76 le baril.
Marché du pétrole américain : les stocks baissent
Le prix à terme du pétrole brut Brent a augmenté de $1,31 le baril, passant ainsi à $76,05 le baril. Cela représente donc une hausse de 1,75%. Quant au pétrole brut West Texas (WTI), le baril est passé à $73,62, soit une hausse de 1,7%.
La diminution nationale des stocks de pétrole semblerait également affecter la demande américaine. D’une part, selon Genscape, les stocks de la plateforme de Cushing, Oklahoma, ont continué à se réduire. Déjà estimés à près de 36 milliards de barils, ils ont baissé de 360.000 de barils en moins d’une semaine. Cushing, point de livraison pour le benchmark du pétrole américain, a connu sept réductions consécutives de ses stocks.
Le phénomène n’était pas isolé. L’Agence d’information sur l’Énergie (EIA) a également indiqué que les stocks bruts nationaux ont diminué de 4,1 millions de barils cette même semaine. Le manque de compromis entre les principaux producteurs de pétrole empêche l’offre d’augmenter et a affecté les stocks.
Le coronavirus stimule la demande américaine
En juin, le Brent a dépassé $75 le baril pour la première fois en plus de deux ans. Il s’est cependant effondré au début du mois en raison des craintes liées à la propagation rapide du variant Delta.
Déjà, des gouvernements européens recommencent à limiter les autorisations de rassemblements publics, augmentant ainsi le risque pour les perspectives de la demande. Les marchés ont subi ainsi plusieurs séries de restrictions de mobilité. Pourtant, la reprise économique américaine est toujours sur la bonne voie malgré l’augmentation des infections, selon la Réserve fédérale américaine.
La Réserve fédérale a déclaré ne pas avoir fixé de date pour la réduction de ses achats d’obligations. Suite à cette annonce, le dollar américain s’est immédiatement déprécié, son indice baissant de 0,41%. L’inertie du dollar a fait grimper l’euro de 0,39% à $1,1888, son plus haut niveau en plus de trois semaines.
Un dollar plus faible peut stimuler la demande des investisseurs pour les produits de base libellés en dollars, notamment le pétrole brut.
Le manque d’accord avec l’Iran en cause ?
Le marché a été stimulé par la faiblesse du dollar américain et par les signaux de l’Iran indiquant qu’aucun accord nucléaire n’était imminent. Un retard dans le retour du pétrole iranien sur le marché est donc envisageable. Une déclaration de l’Iran blâmant les États-Unis pour une pause dans les négociations nucléaires renforce les perspectives de resserrement de l’offre.