Le marché du pétrole s’inquiète après l’annonce de l’Arabie Saoudite de baisse des prix du brut vendu en Asie d’au moins 1 dollar par baril. Par conséquent, Les prix sur les marchés ont, eux aussi, subi une chute d’1 dollar en moyenne.
Le marché du pétrole sous pression
Sur le marché à terme, le Brent pour novembre 2021 a baissé pour arriver à $71,53 (-1,3%) à 7h51 heure de Paris, avant de remonter au-dessus des $72,57. Tandis que le WTI a baissé jusqu’à $68,27 le baril (-1,24%) à 7h54 heure de Paris, avant de remonter au-dessus des $69.
Le plus gros acteur du marché pétrolier, Saudi Aramco, a déclaré dans un communiqué à ses clients qu’il allait réduire le prix de tous les types de bruts vendus en Asie – son plus gros marché – d’au moins 1 dollar par baril.
« Les prix de vente vers l’Asie sont en baisse, cela signifie qu’il y aura une baisse de la demande et probablement une hausse de l’offre », d’après Virendra Chauhan, analyste chez Energy Aspects.
La production mondiale est en hausse depuis que les membres de l’OPEP+ ont décidé d’augmenter la production de pétrole de 400.000 barils par jour chaque mois jusqu’en décembre 2021.
Selon Jeffrey Halley, spécialiste du marché Asie-Pacifique pour OANDA :
« Étant donné que l’OPEP+ poursuit son augmentation mensuelle alors que la baisse de la demande chinoise et américaine fait craindre un ralentissement, et que l’Arabie Saoudite cherche des parts de marché dans la région, le marché du pétrole restera sous pression ».
La production américaine toujours au ralenti
1,7 million de barils de brut et 56 millions de m3 de gaz n’ont pu être exploités depuis que l’ouragan Ida a frappé les côtes américaines, dans le golfe du Mexique. Pour compenser la baisse de la production, le gouvernement a décidé de piocher dans ses réserves stratégiques. Mais la production peine à revenir à son niveau habituel. En effet, de nombreuses coupures de courant empêchent toujours certaines raffineries de reprendre leurs activités.
L’ouragan a contraint les entreprises du secteur des hydrocarbures à réduire le nombre de plateformes gazières et pétrolières en cours d’exploitation pour la première fois en cinq semaines.