Le marché du GNL fait face à une source réduite d’approvisionnement provoquant le triplement des prix au comptant et obligeant les acheteurs de gaz naturel liquéfié (GNL) à demander des cargaisons supplémentaires. En conséquence de l’augmentation des prix au comptant, les prix du GNL chutent.
Marché du GNL: les prix en baisse à $20/mmBtu
Si les prix au comptant augmentent, le prix de vente à crédit du GNL sont indexés sur les prix du pétrole, actuellement largement inférieurs au prix au comptant. En Asie, les prix du GNL se négocient actuellement à $20 par million d’unités thermiques britanniques (mmBtu). La raison : l’explosion des prix au comptant, qui ont triplé et sont près de dix fois plus élevés que les plus bas records observés l’année dernière.
En outre, les prix du GNL sont désormais environ 25% moins chers que ceux au comptant. Les acheteurs de GNL détenteurs de contrats à long terme optimisent alors leurs achats et réclament aux fournisseurs des volumes supplémentaires.
Optimiser les transactions
L’optimisation pourrait passer par un chargement accru des cargaisons et une accélération des livraisons du GNL. Les acheteurs plaident pour l’instauration d’une clause contractuelle appelée tolérance de qualité ascendante (UQT). Celle-ci permet aux acheteurs de demander aux vendeurs environ 5 à 10% de volumes supplémentaires.
Les vendeurs doivent néanmoins s’adapter à la disponibilité des cargaisons et aux obligations contractuelles des pétroliers. Le marché du GNL connaît une réduction des approvisionnements en GNL au cours des derniers mois. En cause, la maintenance prolongée dans certaines régions, notamment en Russie et en Australie.
« Les prix au comptant sont tout simplement trop chers »
Un des acheteurs interrogés déclare :
« Les prix au comptant sont tout simplement trop chers pour les acheteurs en ce moment, c’est donc une situation d’attente pour le moment ».
Au plus fort de la crise du coronavirus, les prix au comptant du GNL sont tombés en dessous de $2/mmBtu. Les restrictions liées à l’épidémie ont impacté la demande de gaz à l’échelle mondiale et modifié le comportement des acheteurs. Ces derniers avaient alors demandé une tolérance de quantité à la baisse (DQT), afin de prendre des volumes inférieurs de cargaisons sous contrat.
Le marché du GNL mise ainsi sur une régulation par l’optimisation des transactions, en jouant sur les volumes échangés. D’autres stratégies sont néanmoins envisageables. Les acheteurs chinois et indiens se tournent vers le gaz domestique.