Le marché du GNL Asiatique s’est montré particulièrement résilient aux récentes baisses de la demande de GNL due notamment à la Covid-19. En outre, le marché mondial s’est maintenu seulement grâce à la demande Asiatique en hausse, plus élevée encore qu’avant la pandémie.
Le marché du GNL asiatique maintient le marché mondial
Le marché du GNL a été secoué par les blocages de récession et les projets d’approvisionnement retardé. La pandémie a notamment déclenché une baisse considérable de la demande de produit de base dans de nombreux secteurs.
Cependant, les marchés asiatiques du GNL se sont révélés remarquablement résilients. La résilience économique et les politiques favorables dans une partie de l’Asie, ont permis une stabilité des prix comptant. En ce sens, la demande asiatique de GNL a augmenté d’environ 6 Mt en 2020, soit une demande supérieure à celle d’avant la pandémie.
La Chine porte la demande asiatique de GNL
Cette nouvelle croissance est menée par la Chine ainsi que d’autres pays tels que l’Inde. Au moment de la pandémie, et malgré un premier trimestre dommageable, la reprise de la demande de GNL de la Chine a soutenu le marché mondial. Cette reprise a ajouté 7 Mt de demande tout au long de l’année 2019. Après la demande hivernale, des prix plus doux permettent au GNL de demeurer concurrentiel.
Mieux encore, selon WoodMackenzie, l’Asie représentera une croissance de 95% de la demande mondiale de GNL entre 2020 et 2021.
Une croissance de 13% des imports grâce à la demande Indienne
En 2020, l’Inde a connu une très forte baisse du secteur gazier intérieur. Cela permet aux importations du GNL d’augmenter de 13%. Par ailleurs, la croissance globale de la consommation de gaz a seulement augmenté de 2%.
Le marché GNL, une flambée des prix
Après les creux de moins de 2$/mmBtu à l’été 2020, le prix du GNL a flambé. En Asie, les prix avaient en effet atteint des niveaux sans précédent en février 2021.
Par ailleurs, aucun acteur énergétique ne s’attendait à ce que les prix grimpent aussi rapidement. Les problèmes d’offre ont été entrainés par de nombreuses pannes imprévues depuis le mois d’aout. Une baisse de la production et des réductions estivales dues à la faiblesse des prix au comptant, sont observées.
Cela combiné à une forte demande asiatique et aux taux d’affrètement, a permis de négocier finalement le prix au-dessus de 20$/mmBtu.
La reprise de la demande en 2021
À l’avenir, la forte reprise de la demande sur les principaux marchés Asiatiques sera satisfaite par une reprise en 2021. Cela devrait empêcher une répétition des réductions de l’offre, et réduire la probabilité d’une répétition des prix de l’hiver dernier.
Le marché du GNL, le début d’une concurrence
Parallèlement à cette reprise, un nouveau paradigme de prix concurrentiel émerge. Le principal facteur à l’origine de cette décision a été le Qatar. Le pays a en effet signé un certain nombre d’accords pétroliers à environ 10,2% du prix du baril de Brent aux acteurs asiatiques. Au cours des derniers mois, Qatar Petrolum a ainsi signé 11 mmtpa de contrat à long terme.
Du GNL à faible empreinte carbone
En outre, le GNL souffre d’une empreinte carbonique importante, renforçant la nécessité d’évolutions technologiques et augmenter les risques d’une concurrence de sources énergétiques plus écologiquement viables. Ou plutôt d’un GNL neutre en carbone.
La poussée croissante de l’Asie modifie le marché et conduit au développement d’un GNL neutre en carbone. Ce dernier fera l’objet d’un examen plus minutieux des émissions de carbone des cargaisons de GNL.
En somme, le GNL constitue une importante ressource énergétique. Malgré la pandémie, le marché a su rester stable. Par ailleurs, l’Asie devient l’acteur principal du marché du GNL. De plus en plus d’acheteurs asiatiques se tourneront vers des fournisseurs avec des données transparentes et fiables sur les émissions.