Malta annonce la finalisation de sa première installation PHES (pumped heat energy storage). Destinée au service public, cette technique est une innovation importante pour fournir un stockage d’énergie rentable et de manière stable.
Malta annonce le succès de son installation
De fait, ce type de stockage à grande échelle et longue durée vient équilibrer l’instabilité des énergies solaires et éoliennes, de plus en plus présentes dans les mix énergétiques globaux.
Le projet a été réalisé par Malta Inc. et par le Southwest Research Institute. Malta est une entreprise basée à Cambridge, dans le Massachusetts. Le Southwest Research Institute (SwRI) est un centre de recherche à but non lucratif. L’organisation touche à de nombreux secteurs, maritimes, énergétiques, médicaux…
Le projet n’est pas encore à l’échelle. À terme, il pourra stocker 100 MW pendant une période s’étendant de quelques heures à 8 jours, si ce n’est plus.
Tim Allison, du Southwest Research Institute, déclare:
« Le SwRI est un leader dans le domaine des systèmes d’alimentation avancés et a mené des recherches approfondies sur les PHES. Avec le potentiel de haute performance du système et sa capacité à être construit n’importe où, le PHES est une technologie de stockage d’énergie extraordinairement prometteuse. »
C’est donc une véritable solution à la difficulté de garder l’énergie renouvelable produite en grande quantité. De fait, il faut souligner que l’énergie renouvelable a une production irrégulière. Son stockage est donc essentiel pour éviter des pertes d’énergies nécessaires.
Les composants utilisés restent classiques des centrales électriques. C’est une forme de stockage à faible coût et adaptative à la demande.
Les États-Unis, leaders du secteur
Les États-Unis investissent pour le stockage des énergies renouvelables. Le projet a bénéficié de 2,6 millions de dollars du Department of Energy. Le pays souhaite se séparer des énergies fossiles et mise donc sur l’installation de grandes batteries de stockage.
En 2021, déjà 6 GW de batteries étaient installés. La politique américaine consiste à laisser les États fédéraux lancer leurs initiatives. L’État de New-York vise ainsi 6 GW pour 2030 à lui tout seul.
Le pays investit à grosses sommes dans la recherche et la commercialisation des techniques de stockage. Ainsi, le DOE a mis sur la table 50 millions de dollars par an jusqu’à 2029. L’Arpa-e, agence de développement technologique, a ouvert une enveloppe de 300 millions pour aider la recherche.