En Malaisie, Petronas vient d’indiquer qu’elle pourrait réduire ses livraisons de GNL cet hiver. Cette réduction impacte essentiellement le Japon qui pourrait se tourner vers d’autres moyens.
La Malaisie pourrait annuler 15 à 20 cargaisons de GNL
Une demi-douzaine de compagnies d’électricité et de gaz sont concernées par ces annulations. Petronas met en application son droit DQT pour une baisse de volume d’approvisionnement stipulée dans ses contrats à hauteur de 10%. Cela est possible notamment en cas d’évènements exceptionnels.
L’inquiétude règne, notamment au Japon, puisque plusieurs compagnies verront leur approvisionnement en GNL drastiquement baisser. L’ombre d’une réduction des livraisons planait pour ces compagnies, mais la décision fut tout de même inattendue pour les Japonais.
Cette décision et le manque d’approvisionnement en GNL contraignent les différents compagnies japonaises à se tourner vers des importateurs étrangers. De plus, elles pourraient utiliser d’autres alternatives telles que le charbon et l’essence pour palier aux manques. Enfin, pour certains observateurs, ces baisses sont consécutives de pressions de la part du gouvernement malaisien.
Des annulations suites aux problèmes rencontrés dans les terminaux malaisiens
Cette baisse en approvisionnement est la conséquence de plusieurs problèmes au sein des terminaux malaisiens. À l’été 2021, des taux importants de mercure ont été relevé dans le champ de gaz de Pegaga. Cela était d’autant plus contraignant, car ce champ est l’un des moteurs de l’approvisionnement du terminal GNL de Bintulu.
De plus, des programmes de maintenances ont pris du retard, ce qui a fortement impacté l’opération du terminal GNL. Ces maintenances, initialement programmées pour les mois de mai-juin, ont débuté en juillet-août à cause de la pandémie. Pour la Malaisie et Petronas, le risque d’annulation de cargaisons sont perceptibles depuis le mois de septembre.
Avec un hiver qui risque d’être plus intense que l’année précédente, ces annulations de cargaisons de GNL se révèlent inquiétantes. Bintulu affiche une production annuelle de 30 millions de tonnes et demeure l’un des plus importants au monde. Afin de palier aux pertes, une compagnie japonaise veut rectifier le tir en obtenant des cargaisons avancées à partir d’avril 2022.