Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a fermement mis en garde le Guyana et la compagnie pétrolière ExxonMobil concernant l’exploitation pétrolière dans la région de l’Essequibo, une zone de 160 000 km² au cœur d’un différend territorial entre les deux pays. Selon Maduro, toute activité dans cette région est « illégale », car la zone reste en litige et n’a pas encore été pleinement validée sur le plan international. Il a ajouté que le gouvernement vénézuélien utiliserait tous les moyens à sa disposition pour stopper ces activités.
Le Venezuela a réitéré sa position selon laquelle le Guyana exploite des ressources dans une zone dont il revendique la souveraineté. En particulier, les autorités vénézuéliennes ont observé, grâce à des images satellites, la présence de 28 navires de forage et de pétroliers étrangers opérant dans la zone. Ces opérations, principalement dirigées par ExxonMobil, suscitent une vive opposition de la part de Caracas.
Tensions historiques sur le territoire de l’Essequibo
Le différend territorial entre le Venezuela et le Guyana remonte à plusieurs siècles. Au centre de ce conflit se trouve la région de l’Essequibo, un territoire d’une grande importance stratégique et économique, surtout après les découvertes pétrolières réalisées par ExxonMobil dans la zone. Le Venezuela revendique la souveraineté sur cette région, arguant que la délimitation de la frontière n’a jamais été définitivement tranchée. Le Guyana, quant à lui, défend la légalité des accords internationaux, notamment un arbitrage de 1899, qui a validé la délimitation de sa frontière actuelle.
Le Guyana a récemment accordé à ExxonMobil de nouvelles licences d’exploitation dans la région du bloc Stabroek, où des réserves pétrolières majeures ont été découvertes. Ce développement a suscité une réaction immédiate du Venezuela, qui considère que ces actions sont en violation des principes de souveraineté territoriale. En réponse, le gouvernement guyanien a assuré que toutes les activités se déroulent dans les limites de sa zone économique exclusive, légitimée par le droit international.
Le rôle de l’armée vénézuélienne et les réponses internationales
L’intensification de la tension a également vu une augmentation de la présence militaire vénézuélienne dans la région. Le Venezuela a déployé des navires et des avions pour surveiller les activités dans la zone contestée. Cependant, le Guyana a rejeté toute allégation d’incursion dans ses eaux, qualifiant ces déclarations de « provocation ». L’incident a attiré l’attention des États-Unis, qui ont exprimé leur inquiétude face à toute tentative d’agression contre le Guyana, qualifiant de « comportement inacceptable » l’extension des menaces.
Le Venezuela, de son côté, continue d’affirmer qu’il exercera tous les moyens nécessaires pour défendre sa souveraineté sur l’Essequibo, tout en appelant à un règlement pacifique du conflit. Le gouvernement guyanien insiste sur le fait que ses droits sur la région sont incontestables, soutenus par des décisions juridiques internationales.
Un futur incertain pour la région de l’Essequibo
L’issue du différend entre le Venezuela et le Guyana reste incertaine, bien que les tensions continuent de croître à mesure que les deux pays rivalisent pour le contrôle des ressources pétrolières dans la région. Les deux nations se sont mutuellement accusées de violations de droits territoriaux, ce qui alimente un climat de méfiance croissante. Les experts internationaux appellent à une résolution diplomatique rapide afin d’éviter une escalade qui pourrait déstabiliser toute la région.
Le conflit autour de l’Essequibo, désormais marqué par des enjeux géopolitiques et économiques, reste un dossier sensible qui pourrait avoir des répercussions importantes sur la stabilité de l’Amérique du Sud.