Emmanuel Macron s’est engagé jeudi 06 octobre 2022 à « convaincre » les autres Européens, et donc à surmonter certaines des réticences allemandes, sur un mécanisme de plafonnement commun des prix du gaz servant à produire de l’électricité.
« On soutient beaucoup cela », a déclaré le président français lors une réunion d’entrepreneurs organisée par la Banque publique d’investissement à Paris.
« On va convaincre les autres Européens », « au plus tard » d’ici le Conseil européen des 20 et 21 octobre à Bruxelles, a-t-il assuré. « On va mettre en ce un système qui fait que le gaz qu’on utilise pour produire de l’électricité, on va lui mettre un plafond de prix », ce qui « permet de baisser » le « prix de l’électricité produite », a-t-il plaidé.
Il a évoqué le « mécanisme ibérique », sur le modèle mis en place par l’Espagne et le Portugal « depuis quelques mois » et qui « marche assez bien ».
Selon Emmanuel Macron, cela contribuera à avoir d’ici « fin octobre, début novembre » des prix « dans une zone qui est beaucoup plus acceptable » et des contrats de fourniture de gaz et d’électricité « plus raisonnables ».
La Commission européenne s’est dite prête mercredi à « examiner » un plafonnement des prix du gaz sur le marché européen pour faire face à la hausse des factures énergétiques provoquée par la guerre en Ukraine, sous la pression d’une majorité d’Etats européens dont la France, l’Italie ou la Pologne favorables à un tel mécanisme.
L’Union européenne doit en discuter lors d’un sommet informel à Prague.
L’Allemagne, qui était le pays le plus dépendant du gaz russe, et d’autres Etats européens ont jusqu’ici rejeté l’idée d’un plafonnement plus général du prix sur le marché de gros du gaz.
« À côté de ça, on va mettre des mécanismes de financement solidaire européen comme on l’a fait pendant la crise Covid pour éviter qu’on ait un marché européen qui explose dans cette crise », a encore assuré le chef de l’Etat français.
Il a aussi estimé que les Européens devaient être »tous ensemble » pour négocier les prix sur le marché du gaz afin de « peser » davantage.
« On va dire avec beaucoup d’amitié à nos amis américains, nos amis norvégiens, +vous êtes super, vous nous fournissez de l’énergie du gaz, mais il y a un truc qui ne peut pas marcher très longtemps, c’est qu’on ne peut pas payer, nous, le gaz quatre fois plus cher que vous vous le vendez à vos industriels », a-t-il martelé.