Emmanuel Macron et Kassym-Jomart Tokaïev se sont félicités de la coopération croissante entre la France et le Kazakhstan, appelée à s’étendre dans le domaine des transports, des terres rares ou de l’éducation, selon un communiqué conjoint.
“Les deux présidents ont noté la dynamique de la coopération franco-kazakhstanaise. Ils sont convenus, dans l’esprit du partenariat stratégique, de poursuivre la diversification et l’approfondissement des liens
dans tous les domaines d’intérêt mutuel, y compris l’économie et l’investissement, l’éducation, la santé, la science et la culture”, selon le communiqué diffusé par la présidence française au lendemain de leur rencontre à Paris.
La visite de M. Tokaïev s’inscrit dans le cadre d’un intérêt accru de la France et de l’UE pour l’Asie centrale, région pivot, cruciale pour les échanges entre l’Asie et l’Europe, au carrefour des influences russes, chinoises, turques, mais aussi américaines et européennes, et dont les équilibres sont rebattus par les conséquences de la guerre en Ukraine.
Les deux chefs d’Etat ont “convenu de développer la coopération dans le domaine des matières premières critiques, notamment les terres rares.
Au cours de la visite, des accords ont été signés, entre autres, sur les énergies renouvelables, la production d’hydrogène renouvelable, le nucléaire civil, la gestion des ressources en eau, le transport ferroviaire et l’agroalimentaire”, selon le communiqué, sans plus de précisions sur la nature de ces accords.
En amont de la visite, une source kazakhe avait évoqué par exemple un contrat pour l’extension de l’activité d’une usine du groupe Alstom à Astana.
Le pays, un des principaux exportateurs mondiaux d’uranium et fournisseur de la France, cherche par ailleurs à se doter d’une centrale nucléaire.
Sur la question de la guerre en Ukraine, M. Tokaïev et M. Macron ont “souligné leur attachement indéfectible au droit international et aux principes fondamentaux de la Charte des Nations unies, en particulier le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États”.
Le Kazakhstan, pays traditionnellement dans la sphère d’influence russe, a jusqu’à présent adopté une posture d’équilibre sur ce conflit, en ne soutenant pas Moscou sans pour autant se placer sur la ligne occidentale.