Le président Emmanuel Macron a dénoncé mardi, à l’issue du sommet du G7 en Allemagne, la fixation selon lui “absurde” des prix de l’électricité, contribuant fortement à la vague d’inflation et générant des “surprofits déraisonnables” pour les opérateurs.
La hausse des prix dans toute l’Europe “est un impôt de l’extérieur qui vient par le gaz et l’électricité” depuis le début de la guerre en Ukraine, et “l’argent du contribuable n’a pas vocation à compenser cet impôt de l’extérieur, sinon c’est un système sans fin qui va nous appauvrir”, a lancé le chef de l’Etat en conférence de presse.
Revoir le fonctionnement du marché de l’électricité
En plus des boucliers mis en place depuis l’automne 2021 sur les prix de l’énergie, à grands frais pour le budget de l’Etat, il a réclamé de “changer les règles de fonctionnement du marché de l’électricité”. Historiquement, en Europe, les tarifs sont indexés sur ceux du gaz.
À cause de ce système, “vous avez des prix d’électricité qui s’envolent et qui n’ont plus rien à voir avec les coûts de production d’électricité, ça suit le gaz, c’est absurde ; ce qui fait que vous avez des acteurs, par exemple dans le renouvelable, qui font des surprofits dans la période totalement déraisonnables”.
“Honnêtement ce sont les Shadoks, ce qu’on on est en train de vivre”, a-t-il insisté : “On dépense l’argent du contribuable pour essayer d’aider le même contribuable comme consommateur à faire face à l’augmentation des prix, qui vient de l’extérieur, sur le pétrole et sur le gaz qu’on ne produit pas, et qui est liée à la guerre”.
Les Shadoks étaient les personnages d’une série d’animation à l’humour volontiers absurde, diffusée en France à partir de la fin des années 60.
Face à cette situation, “objectivement la meilleure réponse, c’est de faire baisser ses prix à l’achat”, a préconisé Emmanuel Macron, marquant son soutien aux efforts engagés par la Commission européenne début juin, et à la volonté annoncée par les pays du G7 de plafonner le prix du pétrole.