En réfléchissant aux changements significatifs provoqués par la pandémie de Covid-19, le gestionnaire d’actifs explore les impacts qu’un changement de régime macroéconomique pourrait avoir sur l’économie mondiale.
Outlook 2022 souligne également les attentes de Macquarie Asset Management concernant la poursuite d’une croissance mondiale forte cette année et une inflation continue dans les pays développés qui atteindra un pic lorsque les déséquilibres actuels de l’offre et de la demande dans l’économie seront résolus.
« Ce sera également une année de resserrement synchronisé de la politique monétaire et de nouveaux progrès rapides dans la transition énergétique. », déclare Ben Way, chef de groupe de Macquarie Asset Management.
En examinant les effets durables de la pandémie, Macquarie Asset Management avance l’idée qu’un ralentissement de la mondialisation, des choix politiques plus difficiles, une croissance relativement forte des salaires et un gouvernement plus important définiront l’ère post-pandémique.
Daniel McCormack, économiste principal chez Macquarie Asset Management, fait ainsi le bilan rapide du régime macro-économique depuis la chute du mur de Berlin. Entre augmentation de l’offre de main d’oeuvre, politique monétaire anti-inflation, baisse constante des taux d’intérêt et croissance rapide de la dette, de la valeur des actifs et du secteur financier d’un côté.
De l’autre, accroissement des inégalités de revenus et de richesse, des risques sanitaires et écologiques.
« Les historiens futurs pourraient bien identifier comme le moment où ce régime macroéconomique a changé. » déclare-t-il.
Incertitudes sur les marchés boursiers
Après avoir enregistré de solides performances en 2021, les actions pourraient être confrontées à des vents contraires. Mais Macquarie Asset Management estime que les opportunités dans la classe d’actifs restent convaincantes cette année.
Cependant, les valorisations tendues dans certaines sections du marché, l’inflation continue, les pressions sur la chaîne d’approvisionnement et le ralentissement de la croissance dans des marchés comme la Chine, présentent des incertitudes selon John Leonard, responsable mondial des actions chez Macquarie Asset Management.
Malgré le choc massif et l’incertitude provoqués par la Covid-19, avec une inflation galopante, les rendements obligataires mondiaux restent à des niveaux bas et les écarts de crédit restent serrés.
La demande de rendement, qui a défini la classe d’actifs ces dernières années, pourrait être mise à l’épreuve alors que les mesures de relance budgétaire sans précédent se transforment en frein budgétaire et que le soutien de la politique monétaire est progressivement réduit déclare Brett Lewthwaite, Chief Investment Officer et Global Head of Fixed Income chez Macquarie Asset Management.
Actifs réels : Les vents arrière continuent
Les attentes d’une forte croissance du PIB et de l’inflation devraient agir comme des vents arrière pour les infrastructures et l’immobilier, après une année au cours de laquelle ces deux classes d’actifs ont fait preuve à la fois de résilience et de surperformance.
Pour Daniel McCormack, les fondamentaux de l’immobilier restent sains, avec des secteurs tels que l’industrie, le logement locatif et les bureaux de premier ordre qui devraient performer en 2022. Bien qu’ils aient connu la volatilité au début de 2021, les rendements élevés et la reprise de l’activité des transactions depuis offrent des promesses pour 2022 dans le secteur des infrastructures.
« À l’horizon 2022, les conditions macroéconomiques sont susceptibles de favoriser la poursuite d’une bonne performance des rendements », déclare McCormack. « Pour les deux classes d’actifs, la croissance du PIB et l’inflation sont les principaux moteurs des rendements et, le FMI prévoyant une croissance du PIB mondial de 4,9 % cette année et une inflation de 3,8 %, ces deux variables clés devraient rester un vent contraire pour les deux classes d’actifs. »