L’Union européenne a proposé un cinquième train de sanctions à l’encontre de la Russie en raison de son invasion de l’Ukraine. Il convient d’une interdiction d’importation du charbon russe, pour un montant de 4 milliards d’euros par an.
L’UE met en place sa cinquième série de sanctions
La Commission européenne, souhaitant interdire l’importation de charbon russe, déclare :
« Cela coupera une autre source de revenus importante pour la Russie ».
La commission envisage également d’interdire aux navires russes et aux navires exploités par des Russes d’accéder aux ports de l’UE. La Commission précise que certaines dérogations concerneront les produits essentiels, tels que les produits agricoles et alimentaires, ou l’aide humanitaire.
Concernant l’interdiction d’importation de charbon russe, cette mesure doit encore être approuvée par les Etats membres de l’UE.
Un tiers des exportations de charbon de la Russie concerne l’Europe de l’OCDE. L’Allemagne, les Pays-Bas, la Turquie et la Pologne ont reçu un total de 24 % de toutes les exportations de charbon de la Russie en 2021.
Environ 30 % des importations européennes de charbon métallurgique et environ 70 % des importations de charbon thermique proviennent de Russie, selon Wood Mackenzie.
Charbon thermique : au cœur des préoccupations :
Selon les analystes de S&P Global, les sanctions européennes devraient entraîner une baisse des exportations vers l’Atlantique de plus de 30 millions de mt, à 49,8 millions de mt.
L’Allemagne reste aujourd’hui l’un des plus grands importateurs de charbon thermique au sein de l’Union Européenne (UE-15). Mais également l’une des plus grandes destinations uniques pour les exportations de charbon thermique russe.
L’interdiction du charbon thermique russe pourrait devenir un problème pour le marché européen du charbon thermique, notamment DES ARA, censé répondre aux spécifications du Standard Coal Trading Agreement.
Selon ces spécifications, le charbon thermique DES ARA doit avoir un pouvoir calorifique minimum de 5 850 kcal/kg NAR. Notamment pour le charbon provenant d’Australie, de Colombie, de Pologne, de Russie, d’Afrique du Sud et des États-Unis. Bien que les différentes origines présentent des différences spécifiques en termes de teneur en cendres, en humidité, etc.
En outre, le manque de charbon russe pourrait avoir un impact sur la disponibilité du charbon à spécifications plus élevées.