L’Union européenne et l’Organisation latino-américaine de l’énergie (Organización Latinoamericana de Energía, OLADE) ont signé un mémorandum d’accord afin de renforcer leur coopération dans le secteur de l’énergie. L’accord, signé par le commissaire européen à l’énergie et au logement, Dan Jørgensen, et le secrétaire exécutif de l’OLADE, Andrés Rebolledo, prévoit également l’octroi à l’UE du statut d’observateur permanent auprès de l’organisation.
Un cadre de coopération pour les acteurs publics et privés
Le mémorandum prévoit l’implication active des parties prenantes européennes dans les événements et organes de décision de l’OLADE. Il établit également des modalités d’échange de savoir-faire et de développement conjoint de projets, tout en prévoyant un accompagnement technique dans leur mise en œuvre. Les deux blocs représentent ensemble plus d’un milliard d’habitants, soit environ 14 % de la population mondiale, et 21 % du produit intérieur brut mondial.
Une coordination sur les engagements issus de la COP28
Les deux parties ont convenu de travailler à la mise en œuvre des objectifs fixés lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28), notamment l’engagement global à tripler la capacité d’énergie renouvelable installée et à doubler l’efficacité énergétique d’ici 2030. Cette coordination inclura également des collaborations avec des institutions telles que l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL).
Focus sur les émissions de méthane dans la région
L’accord prévoit également une coopération renforcée sur la réduction des émissions de méthane dans des secteurs clés comme l’agriculture, les transports et les énergies fossiles. Ce volet s’appuiera sur les travaux de l’Observatoire des émissions de méthane en Amérique latine et dans les Caraïbes (OEMLAC) et de l’Observatoire international des émissions de méthane (IMEO).
Dan Jørgensen a déclaré que cet accord « permettra de mieux intégrer les efforts régionaux en matière d’énergie » et de « renforcer la collaboration entre l’Europe, l’Amérique latine et les Caraïbes, notamment au niveau des experts ».