L’Union européenne interdira les importations de brut russe lors de la mise en place du plafonnement du prix du pétrole russe. Cette mesure de plafonnement du prix interviendrait le 5 décembre selon le plan du G7.
Priver la Russie des revenus du pétrole
L’Union européenne interdira les importations de produits pétroliers à partir du 5 février. Cette mesure vise à priver la Russie de ses revenus pétroliers, le pays étant un des principaux producteurs et exportateurs. Kadri Simson, commissaire européenne à l’énergie déclare:
« Nos sanctions couvriront le brut pour les Etats membres de l’UE, de sorte que nous n’achèterons pas de pétrole brut russe à partir du 5 décembre et que nous avons couvert l’éventuel écart de prix du pétrole pour les acheteurs internationaux avec notre huitième train de sanction. »
En outre, ces sanctions de l’Union européennes accompagneront en parallèle un plan du G7. En effet, celui-ci vise également à limiter les revenus issus du pétrole pour la Russie. Les prestataires de services de transport maritime pourront exporter le pétrole russe, mais uniquement à des prix bas imposés.
L’interdiction de l’Union européenne force la Russie à se tourner vers de nouveaux marchés pour ses exportations. La mise en œuvre conjointe du plan du G7 permettra de limiter le bénéfice de cette réorientation russe vers de nouveaux partenaires. Toutefois, l’Europe, actuellement, se précipite pour faire le plein de diesel russe avant l’interdiction.
Des incertitudes restantes
Pour l’Union européenne, le cadre général s’impose suite aux négociations. Cependant, des détails restent à régler et des incertitudes persistent. L’Agence Internationale de l’Energie, notamment, s’exprime sur les conséquences que pourraient avoir ces mesures.
Selon l’institution, priver Moscou de ses revenus pétroliers pourrait créer de l’incertitude sur les marchés pétroliers. Par conséquent la pression sur les prix pourrait s’accentuer, notamment sur le diesel. Aux Etats-Unis, des orientations sur ce plan de plafonnement des prix du pétrole russe devraient intervenir prochainement.
Le département d’Etat américain s’attend à de possibles contretemps dans la mise en œuvre de l’accord. Enfin, les échanges entre les partenaires du G7 poursuivent les discussions en vue de l’échéance fixée. En effet, le risque de manque de temps avant un accord subsiste.