Le conflit en Ukraine impacte fortement l’Union européenne. En effet, la Russie représente 40 % des importations de gaz de l’UE. Les Européens ont réussi à passer l’hiver malgré la crise mais l’avenir est incertain. En conséquence, Bruxelles souhaite instaurer de nouvelles règles communes pour remplir les stocks de l’année prochaine.
Un sommet de l’Union européenne doit avoir lieu du 25 au 26 mars. Au cours de la rencontre, les dirigeants européens doivent annoncer de nouvelles mesures.
« En vue de l’hiver prochain, les États membres et la Commission travaillent de toute urgence (..) sur l’achat conjoint de gaz, de GNL et d’hydrogène. »
Depuis l’année dernière, la Commission européenne permet aux États membres d’acheter les stocks stratégiques de ses voisins. La mesure a permis d’éviter des pénuries mais elle est insuffisante. Ainsi, l’Union européenne s’accorde sur l’obligation pour les États membres de remplir leurs stocks à hauteur de 90 % avant l’hiver.
Deuxièmement, les Européens acceptent l’idée de faire des achats groupés de gaz naturel afin d’être plus efficaces dans les négociations.
L’Union européenne reste divisée sur les solutions
Les stocks européens sont actuellement à 26 % de leurs capacités et la situation à l’est ne semble pas s’arranger. Les dirigeants européens prennent tous des mesures d’urgence pour lutter contre la hausse des prix de l’énergie. Toutefois, les réponses sont nationales et non coordonnées à l’échelle de l’Union européenne.
En effet, des pays comme l’Espagne, la Belgique, le Portugal, l’Italie ou la Grèce demandent une intervention sur les marchés européens de l’énergie. Ce sont les États les plus endettés pour qui les mesures d’urgences sont plus difficiles à financer.
Cependant, des États tels que l’Allemagne, les Pays-Bas et le Danemark s’opposent à l’intervention sur le marché. Ils s’inquiètent de l’effet d’une intervention de l’Union européenne sur la stabilité du secteur. Par ailleurs, ils ne veulent pas que des efforts communs viennent soutenir des secteurs comme le gaz au détriment des énergies renouvelables.
Conclusion
Malgré les avancées de l’Union européenne, les États restent largement maîtres de leur politique énergétique. De fait, tous ne partagent pas les mêmes intérêts. L’instauration par l’Union européenne d’une règle commune et contraignante sur les stocks est donc une avancée d’autant plus conséquente.