Jeudi, la présidence ukrainienne a fermement contesté les allégations du Wall Street Journal, selon lesquelles l’Ukraine aurait validé le sabotage des gazoducs Nord Stream, une infrastructure énergétique stratégique reliant la Russie à l’Allemagne. Mykhailo Podoliak, conseiller présidentiel, a immédiatement réagi en qualifiant ces affirmations de « non-sens absolu », ajoutant que de telles actions n’auraient apporté aucun bénéfice pratique à l’Ukraine.
Ces accusations, basées sur des sources militaires anonymes, impliquent les plus hautes autorités ukrainiennes, y compris le président Volodymyr Zelensky. Cependant, le gouvernement ukrainien insiste sur le fait que ces affirmations sont infondées et n’ont pour but que de ternir la réputation du pays sur la scène internationale, surtout en pleine guerre contre la Russie.
Impact sur les relations diplomatiques
L’enquête allemande sur le sabotage des gazoducs Nord Stream continue de s’orienter vers une piste ukrainienne, suscitant des tensions diplomatiques. Les gazoducs Nord Stream 1 et 2, bien qu’inactifs au moment des explosions en septembre 2022, représentent une infrastructure critique pour l’approvisionnement énergétique européen. Ces nouvelles accusations risquent d’aggraver les relations entre Kiev et ses alliés occidentaux, alors que l’Ukraine dépend fortement de leur soutien face à l’agression russe.
Le Wall Street Journal affirme que l’opération aurait initialement été approuvée par le président Zelensky, avant que celui-ci ne tente de l’annuler sous la pression de la Central Intelligence Agency (CIA) américaine. Le rapport indique que malgré cette tentative d’arrêt, l’opération aurait été menée à bien sous la supervision du commandant en chef de l’armée ukrainienne de l’époque, Valery Zaloujny.
Répercussions et perspectives
Ces révélations ajoutent une couche de complexité à une enquête déjà délicate. La Suède et le Danemark, qui avaient initialement mené leurs propres enquêtes sur les explosions, ont cessé leurs investigations plus tôt cette année, laissant l’Allemagne seule à poursuivre cette affaire. Berlin continue de chercher des preuves tangibles pour établir la responsabilité des auteurs, tandis que Kiev persiste à nier toute implication, affirmant que ces accusations sont sans fondement.
Le manque de coopération de certains pays voisins, notamment la Pologne, a également été pointé du doigt par les autorités allemandes, alimentant des spéculations sur une possible négligence ou complicité. Les résultats de l’enquête allemande pourraient avoir des répercussions importantes sur les relations internationales, notamment dans le contexte de la guerre en Ukraine et des enjeux énergétiques européens.