L’Ukraine obtient un prêt de 35 Mds € de l’UE pour son secteur énergétique

L’Union européenne accorde un prêt de 35 milliards d’euros à l’Ukraine afin de pallier la destruction de ses infrastructures énergétiques, endommagées par les frappes russes, et éviter une crise énergétique cet hiver.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

L’Ukraine, fragilisée par des mois de bombardements ciblés sur ses infrastructures critiques, obtient un soutien financier de l’Union européenne. Le prêt de 35 milliards d’euros, annoncé par Ursula von der Leyen, vise à stabiliser le système énergétique ukrainien à l’approche de l’hiver. Le pays a perdu une grande partie de sa capacité de production électrique, réduisant fortement son indépendance énergétique. Ce prêt n’est soumis à aucune condition particulière et sera directement intégré au budget de l’État, permettant au gouvernement ukrainien de l’allouer en priorité aux secteurs les plus critiques. L’objectif principal est de prévenir une crise énergétique majeure, exacerbée par la perte de capacité de production électrique.
Ce financement provient en grande partie des actifs russes gelés dans l’Union européenne depuis le début du conflit en février 2022. Environ 200 milliards d’euros d’actifs sont actuellement bloqués, dont une majorité se trouve en Belgique à travers l’organisme Euroclear. Ce gel fait suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie et a été validé par les 27 États membres de l’Union européenne en mai dernier. La mise à disposition de ces fonds témoigne de la détermination de l’UE à soutenir l’Ukraine, tout en renforçant ses propres mesures de pression économique contre la Russie.

Renforcement des infrastructures énergétiques et exportations d’électricité

En plus du prêt, l’Union européenne prévoit d’accroître ses exportations d’électricité vers l’Ukraine, contribuant ainsi à combler les besoins en énergie du pays, notamment durant les mois d’hiver. Actuellement, la capacité énergétique de l’Ukraine ne permet plus de répondre aux besoins de la population ni de soutenir ses industries. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), plus des deux tiers de la capacité de production énergétique du pays ont été détruits. Les efforts de l’UE s’inscrivent donc dans une double démarche : aider à la réparation des infrastructures endommagées et fournir un soutien énergétique immédiat. À court terme, environ 25 % des besoins énergétiques du pays devraient être couverts par les exportations européennes, tandis que des investissements dans des solutions à long terme, comme les énergies renouvelables, sont envisagés. Ces efforts incluent également une aide humanitaire de 160 millions d’euros, comprenant notamment l’installation de panneaux solaires pour compenser les pertes de production d’électricité.

Les défis politiques et militaires pèsent sur l’économie

Alors que l’Ukraine tente de stabiliser son économie face à ces difficultés énergétiques, elle continue de faire face à une menace militaire constante. L’armée russe maintient la pression sur plusieurs fronts, notamment dans l’est du pays, où les bombardements réguliers visent également les infrastructures industrielles et logistiques. L’économie ukrainienne, déjà en difficulté avant le début du conflit, se trouve désormais lourdement impactée par ces frappes incessantes. Le soutien financier de l’Union européenne, s’il est crucial pour maintenir à flot l’économie du pays, ne suffira pas à compenser l’ensemble des pertes économiques et industrielles. L’Ukraine réclame depuis plusieurs mois un soutien militaire accru, notamment en armes à longue portée, afin de frapper des cibles stratégiques en Russie. Toutefois, cette demande divise les pays alliés de l’Ukraine. Alors que certains, comme le Royaume-Uni, se montrent favorables à cette option, d’autres craignent une escalade militaire pouvant déclencher une réponse encore plus agressive de la part de la Russie.

Des tensions géopolitiques autour de l’utilisation des actifs russes

Le financement du prêt ukrainien par les avoirs russes gelés en Europe soulève des questions quant à l’utilisation de ces fonds à des fins économiques et humanitaires. Si l’idée d’utiliser ces actifs pour soutenir l’Ukraine a été largement approuvée par les États membres, certains observateurs pointent les risques d’une telle démarche, notamment en ce qui concerne la légalité de l’utilisation de fonds appartenant à un État souverain. Cette décision marque cependant un tournant dans la politique européenne, qui cherche à renforcer les sanctions économiques contre la Russie tout en soutenant les efforts de reconstruction de l’Ukraine. Avec une guerre qui semble s’enliser et des perspectives de paix toujours incertaines, la question du financement des efforts de reconstruction ukrainiens reste un sujet central des discussions au sein des instances européennes.

Une dépendance accrue vis-à-vis des partenaires occidentaux

Avec ce prêt et le soutien énergétique européen, l’Ukraine devient de plus en plus dépendante de l’aide extérieure pour maintenir son économie en état de fonctionnement. Si cette aide est indispensable à court terme, elle pose la question de la viabilité à long terme de l’économie ukrainienne, fortement endommagée par la guerre et dont les ressources nationales ne suffisent plus à soutenir les besoins de la population. L’implication croissante des institutions européennes et internationales dans la gestion des finances ukrainiennes pourrait également redéfinir les relations économiques entre l’Ukraine et ses partenaires occidentaux. Alors que le pays a officiellement entamé des négociations pour une future adhésion à l’Union européenne, le chemin reste long et semé d’embûches. Les efforts de stabilisation du pays, tant sur le plan économique qu’énergétique, dépendront largement du soutien extérieur dans les années à venir.

Paris missionne Jean-Bernard Lévy pour revoir les subventions aux renouvelables

Face à l’alourdissement des dépenses publiques, le gouvernement français mandate deux experts pour réévaluer le dispositif de soutien aux énergies renouvelables électriques et au stockage, avec des propositions attendues sous trois mois.

L’armée polonaise s’engage à sécuriser le réseau électrique face à la menace des drones

L'opérateur national PSE s'associe aux forces armées pour protéger les postes de transformation, alors que les infrastructures critiques sont ciblées par des actes de sabotage attribués à des ingérences extérieures.

La Norvège lance une commission pour planifier l’après-pétrole

Le gouvernement norvégien met en place une commission chargée d’anticiper le déclin des hydrocarbures et d’évaluer les options économiques pour le pays dans les prochaines décennies.
en_1140331246540

Le Kazakhstan lance des appels d’offres pour 3 GW de capacités renouvelables d’ici 2026

Le Kazakhstan prévoit d’allouer 3 GW de projets éoliens et solaires d’ici fin 2026 par appels d’offres, avec un premier lot d’1 GW en 2025, dans un contexte de modernisation de son système électrique.

Les pannes électriques aux États-Unis atteignent un record de 11 heures par client en 2024

Les ouragans Beryl, Helene et Milton ont représenté 80 % des coupures d’électricité enregistrées en 2024, un pic inédit en dix ans selon les données fédérales.

France : la CRE lance un dispositif transitoire pour encadrer les fournisseurs

La Commission de régulation de l’énergie introduit un contrôle prudentiel temporaire sur les fournisseurs de gaz et d’électricité, via un « guichet à blanc » ouvert dès décembre, en attendant la transposition des règles européennes.
en_11401111111243540

Carney et Smith débloquent un pipeline vers l’Asie et modifient la loi sur les tankers

L’accord Carney–Smith lance un nouvel oléoduc vers l’Asie, supprime les plafonds d’émissions pétrogazières et amorce une réforme de la loi interdisant les tankers sur la côte nord du Pacifique.

Les actifs renouvelables post-CfD exposent les investisseurs à un risque de marché accru

La sortie progressive des contrats CfD transforme des actifs stables en infrastructures exposées à une volatilité accrue, remettant en cause les rendements attendus et les modèles de financement traditionnels du secteur renouvelable.

Le Canada réforme sa loi sur l’efficacité énergétique pour adapter sa politique aux marchés numériques

Le gouvernement canadien introduit une révision législative majeure de la Loi sur l’efficacité énergétique afin de soutenir sa stratégie nationale et s’aligner sur les réalités du commerce numérique.
en_114027272635540

Québec maintient seul un prix carbone à la pompe malgré la fin de la taxe fédérale

Québec devient l’unique province canadienne où le prix du carbone continue de s’appliquer directement aux carburants, dans un contexte où Ottawa a supprimé la taxe carbone grand public depuis avril 2025.

L’Inde investit $872mn pour produire localement ses aimants aux terres rares

New Delhi lance un plan d’incitations de 72,8 Md INR pour créer une capacité nationale de 6 000 tonnes d’aimants permanents, face aux restrictions croissantes imposées par la Chine sur les exportations de composants critiques.

Les contrats long terme redessinent le risque électrique sur 30 ans face à la volatilité

L’essor des CfD, PPA et mécanismes de capacité traduit un basculement structurel : les marchés ne couvrent plus les besoins de financement à 10–30 ans, alors que les prix spot ont bondi de 400 % en Europe depuis 2019.
en_114027271135540

Berlin prévoit l’acquisition de 25,1 % de TenneT Allemagne début 2026

L’Allemagne prévoit de finaliser l’achat de 25,1 % de la filiale allemande de TenneT pour 5,8 milliards €, afin de renforcer son contrôle sur les infrastructures critiques du réseau électrique national.

Le Ghana réorganise son secteur électrique autour du gaz pour contenir son déficit

Le gouvernement ghanéen met en œuvre une réforme de son système énergétique visant à renforcer l’usage du gaz naturel local, espérant réduire les coûts de production d’électricité et limiter le déséquilibre financier du secteur.

Le Suriname prévoit 220 000 barils par jour pour sa stratégie pétrolière d’ici 2028

À l’occasion des 50 ans de son indépendance, le Suriname a annoncé une feuille de route nationale incluant un investissement public majeur pour exploiter ses réserves pétrolières offshore.
en_114026261128540

La Corée du Sud face à la pression de l’AIE pour libéraliser son marché de l’électricité

Dans sa dernière revue, l’Agence internationale de l’énergie alerte sur les blocages structurels du marché sud-coréen de l’électricité, appelant à des réformes urgentes pour combler le retard sur les renouvelables et réduire la dépendance aux combustibles fossiles importés.

La capacité électrique installée en Chine atteint 3.75 bn kW, en hausse de 17.3 %

La capacité de production électrique de la Chine a enregistré une forte croissance en octobre, portée par l’expansion continue du solaire et de l’éolien, selon les données officielles de l’administration nationale de l’énergie.

Trump relance l’offshore américain avec un plan de 34 ventes entre 2026 et 2031

Le programme offshore 2026-2031 propose d’ouvrir plus d’un milliard d’acres à l’exploration pétrolière, déclenchant une bataille réglementaire entre Washington, les États côtiers et les groupes juridiques spécialisés.
en_1140241131540

Le Mozambique centralise ses infrastructures gazières pour sécuriser l’axe Beira–Rompco

Le gouvernement du Mozambique regroupe ses actifs de transport et de regazéification gazière dans un véhicule public, consolidant l’axe stratégique Beira–Rompco pour soutenir les projets Rovuma et répondre à la dépendance sud-africaine.

NESO lance une consultation nationale pour planifier l’infrastructure énergétique régionale

Le gestionnaire britannique NESO engage un processus de consultation pour définir la méthodologie de onze futurs plans stratégiques régionaux destinés à coordonner les besoins énergétiques en Angleterre, en Écosse et au pays de Galles.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.